le 05 June 2019
Gérard Malaure, directeur général de Primever, le confirme : le train Rungis-Saint-Charles s'arrêtera à la mi-juillet. Comme le craignait les syndicats. Peut-il repartir en novembre, une fois la saison haute relancée ? Rien n'est moins sûr. Une réunion en présence de Jean-Luc Gibelin vice président au transport à la Région, est programmée ce vendredi à Perpignan.
Les syndicats dénonçaient ce lundi l'arrêt programmé de la liaison fret Saint Charles Rungis au 15 juillet. Gérard Malaure enfonce le clou. « Il faut être clair, la saison haute s'achève mi-juillet, ensuite le train circule à vide. Pour repartir en novembre, il faudra que des moyens soient mis », ajoute le directeur général de Primever, société propriétaire de l'entreprise Roca, un des deux affréteurs. « On attend de savoir quelle solution est proposée et avec quels moyens. Le statu quo avec des investissements ? Un transport combiné mais à quelles conditions ? Ou l'utilisation de camions ? Nous attendons des actes ».
Du côté de la SNCF on assure que « techniquement » ces liaisons peuvent être maintenues jusqu'en fin d'année, les sillons sont réservés, les wagons opérationnels, même s'ils sont vieillissants. « Jusqu’à présent, nous explique l'opérateur ferroviaire, nous programmions avec les opérateurs locaux des plannings sur plusieurs mois, voire une année. Mais actuellement nous avons un contrat pour un mois et demi seulement. Sans contrat au-delà du 15 juillet vous imaginez bien que l'on ne va pas faire circuler des trains à vide. »
Réunions décisives les 7 et 20 juin
Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, assure dans un communiqué que « L'État doit contraindre la SNCF dans ce dossier. Il doit prolonger cette ligne et mettre en œuvre les solutions qui ont été proposées lors des dernières réunions ». Et d'évoquer par exemple un train combiné. « La plateforme de Perpignan est équipée pour », poursuit la présidente, « seul Rungis doit faire des travaux. Il faut que les pouvoirs publics dégagent des financements pour. »
Deux réunions sont programmées sur le sujet avec les divers acteurs et la région. La première, ce vendredi 7 juin à Saint Charles en présence du vice président aux transports de la région Occitanie Jean-Luc Gibelin et le 20 juin au ministère des transports « L'Occitanie ne lâchera rien sur ce dossier » martèle Carole Delga.
Denis Dupont (L’Indépendant, le 5 juin 2019)
le 04 June 2019
Coup de froid ce lundi matin chez les militants de la CGT, le syndicat a des informations qui prouvent que la ligne fret de fruits et légumes ne devrait pas passer l'année.
Les mines étaient graves ce lundi au local de la CGT. « Au lendemain de la réunion ministérielle du 24 mai dernier », explique Pierre Place responsable du syndicat, « certain ont crié victoire, et assuraient que la ligne de fret entre la plateforme de Saint-Charles et Rungis était sauvée. Nous pouvons vous dire aujourd'hui que c'est faux. Le dernier train partira le 15 juillet de Perpignan. Après place aux camions. »
Une information « de première main », puisqu’un délégué syndical salarié d'un des deux transporteurs perpignanais l'assure : « Le déménagement des locaux de la gare a commencé. On fait actuellement les cartons. Les employés devraient être recasés dans le groupe, mais le train, c'est fini. On nous a menti sur toute la ligne. »
Par camion
Et de nouveau le syndicat met en avant toute l'incohérence de la situation. Les 22 millions qui ont été consentis à Rungis pour le fret ferroviaire auront été investis en pure perte.
« Le transport des fruits et légumes sera totalement assuré par camions », poursuit le syndicat. « Et quand on sait que l'on manque déjà de chauffeurs, il est à craindre maintenant que les transporteurs fassent appel à de la main-d’œuvre étrangère avec le risque évident de dumping social et de hausse programmée du coût de transport. Et on ne parle pas des conséquences écologiques. »
Pour la CGT la faute revient à la SNCF, « donc l’État », poursuit Pierre Place. « Nous allons demander une entrevue avec le préfet pour lui exposer la gravité de la situation. L'investissement nécessaire pour maintenir cette ligne, qui est rentable rappelons-le, n'est que de 25 millions d'euros pour les wagons frigo. On va se battre pour sauver ce train et les emplois directs et indirects qu'il génère. »
Un sujet national
Ce mardi, le train primeur entre Rungis et Perpignan prend une ampleur nationale. La ministre des Transports Elisabeth Borne a été interpellée par Mathilde Panot, députée de la France Insoumise.
La ministre a rappelé que la ligne était en capacité de perdurer dans les mêmes conditions qu'actuellement jusqu'à la fin de l'année. Pour la suite, les discussions sont entamées mais l'avenir de la ligne reste floue.
Denis Dupont (L’Indépendant, le 4 juin 2019)
le 30 May 2019
L’Indépendant, le 30 mai 2019
le 25 May 2019
L’Indépendant, le 25 mai 2019
le 24 May 2019
En tant que Vice-Président de la Région Occitane en charge des Transports et Vice-Président du Département du Val-de-Marne en charge des Transports et de l’Aménagement, nous tenons à apporter notre soutien plein et entier pour l’action de ce vendredi 24 mai, pour la sauvegarde du train des primeurs Perpignan-Rungis, Nous rappelons ici que toutes les initiatives CGT qui ont lieu à la gare de fret-Marché Saint Charles de Perpignan et au MIN de Rungis, nous rappelons ici que toutes les initiatives que nous avons prises par nos deux collectivités depuis l’annonce officielle de l’arrêt de cette ligne convergent autour de la nécessité d’agir ensemble contre l’abandon du groupe SNCF du service public de fret ferroviaire.
Nous dénonçons depuis des mois l’attitude de la SNCF, l’attitude de Guillaume Pépy, qui sur ce dossier se dérobe, préférant botter en touche et renvoyer la question à un report sur une liaison Barcelone-Rungis, que tous les professionnels récemment consultés considèrent comme une fausse bonne idée.
Nous nous opposons à la substitution du train des primeurs par des trains qui, soyons lucides, contourneront le marché Saint-Charles, puisque trop longs, trop lents et trop lourds pour emprunter la voie de Perpignan-Rungis et qui restent inadaptés au commerce des fruits et légumes frais, circulant à horaire ne correspondant plus aux opérateurs perpignanais.
Nous nous opposons à la substitution du fret ferroviaire par la route, idée ahurissante autant qu’irresponsable qui aura pour effet de jeter des milliers de camions supplémentaires dans un trafic déjà saturé, augmentant l’empreinte carbone des marchandises et la pollution galopante de notre réseau routier.
Nous nous battons pour une autre politique de transport public, pour que la direction de la SNCF ne se désengage pas du fret, pour une plus grande transparence des responsabilités, et appelons de nos vœux une mobilisation unitaire pour maintenir un niveau de service public digne de ce nom !
le 24 May 2019
L’Indépendant, le 24 mai 2019
le 24 May 2019
le 23 May 2019
Face à la vague d’indignation suscitée par l’arrêt annoncé du dernier train de fruits et légumes qui assure la liaison entre Perpignan et Rungis, une réunion a été organisée le 17 mai au ministère des Transports, en présence des différents acteurs concernés dont le département des Pyrénées-Orientales.
S’il a été décidé de prolonger temporairement les circulations de train, nous, élus de l’Assemblée départementale, refusons tout sursis sans lendemains et souhaitons une solution ferroviaire véritablement pérenne, avec un engagement sans détour de l’État et de la SNCF.
C’est à ce niveau que l’exigence doit être portée avec le souci de préserver à la fois l’environnement, les emplois et les investissements réalisés.
Le département participera à toutes les instances de travail pour rappeler ave force les atouts de la plate-forme Saint-Charles international des 700 entreprise et 9.000 emplois qui irriguent cette zone économique.
Perpignan/Saint-Charles dispose également d’un terminal combiné capable de proposer un panel de services ferroviaires de qualité. Ce potentiel peut-être décuplé par le cluster logistique régional mis en place par les collectivités et les professionnels privés.
Le train des primeur doit être non seulement maintenu, mais développé, car les marchandises, les infrastructures et les offres de service sont là. C’est sur ces bases que des solutions durables et équitables doivent être trouvées entre Perpignan et Rungis. À l’heure où les Français font de la transition écologique une de leurs premières attentes.
le 21 May 2019
L’Indépendant, le 21 mai 2019
le 20 May 2019
22 cheminot·e·s de l’Oise appellent à voter Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard le 26 mai :
BONFIGLIO Pierre-Olivier, BORDAIS Marie-Charlotte, BOUCHER Alain, CHORON Nicolas, DINGEON Fanny, DOREAU Célia, ESPINOUSE Eric, GERMAY Véronique, GRENE Mathieu, GUERRA CORNU Mickaël, HENRIET Xavier, JUMEAUCOURT Pierre-Marie, LAMBERT Pascal, LAURENT Malika, LEBRUN Alain, LEGRAND Olivier, MOKFI Ingrid, MOKFI Karim, MORAS Jacques, MUZELLE Pierre-Michel, PAREL Christophe, TRUANT Cédric
qui vont prolonger par leur vote pour la liste Ian Brossat, la lutte pour défendre et promouvoir le service public ferroviaire en France et en Europe.
Nous, cheminots et cheminotes, appelons à voter pour la liste Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent conduite par Ian Brossat. Cette liste, composée à 50 % d’ouvriers et d’employés est soutenue par le PCF qui est le seul parti de gauche à avoir rejeté l’ensemble des traités européens ultralibéraux.
Parce que nous voulons une Europe où se bâtira un grand service public du transport ferroviaire fret et voyageurs basé sur la coopération et la solidarité entre les entreprises nationales et les États, les cheminots et les usagers du rail doivent voter pour la liste conduite par Ian Brossat le 26 mai 2019. Les réponses aux enjeux environnementaux et à un accès égalitaire aux transports passent par le développement d’un service public ferroviaire fret et voyageurs à l’échelle européenne. C’est un des projets que porte la liste conduite par Ian Brossat.
