le 17 April 2019
C’est un peu comme si Jean-Luc Gibelin, le vice-président de Région Occitanie chargé des transports, avait tiré le signal d’alarme dans un train-catastrophe. Responsables à ses yeux de ce qu’il considère comme un "sabotage" : la SNCF et l’État. "Il apparaît clairement que la direction de SNCF Réseau sème d’embûches les parcours de nos TER, et par là même les déplacements quotidiens des habitants de nos territoires", assure-t-il dans un long texte rendu public.
Il y a un an, Région et SNCF signaient une nouvelle convention ferroviaire pour huit ans, "volontariste", à hauteur de 300 M€. "La direction de la SNCF ne respecte pas sa signature", insiste Jean-Luc Gibelin un an plus tard. Et parle même de "choix de politique des transports systématiquement torpillés".
Le gouvernement assure depuis des mois que la prochaine loi d’organisation des mobilités (Lom) a pour objectif de mettre sur de meilleurs rails le secteur ferroviaire français. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, évoquait ce lundi chez nos confrères de L’Usine nouvelle, "une France à deux vitesses, où l’on a laissé se dégrader le réseau ferré de tous les jours en donnant la priorité absolue au TGV pendant 35 ans".
Dialogue de sourds ? S’il y a un an, la Région assurait dans nos colonnes ne pas vouloir "faire de procès d’intention" à l’État, disant attendre les décisions politiques, il semble désormais que le divorce soit consommé. "Des années d’économies sur le dos des contribuables par l’État, unique donneur d’ordre de SNCF, des années de retard dans le traitement de problèmes récurrents sur les voies, les équipements de signalisation, et nous nous retrouvons avec des infrastructures tellement dégradées que nos trains n’ont plus le droit de circuler, selon le propriétaire des voies qu’est SNCF Réseau", assène Jean-Luc Gibelin.
La Région a bien proposé d’assumer une délégation de gestion pour une partie du réseau. Mais pas question d’une régie régionale totale que la collectivité assumerait à elle seule. Et encore moins, apparemment, de se voir imposer des prix de rénovation de lignes jugés prohibitifs.
"Pour chaque ligne, les délais sont énormes, le coût moyen est de plus de trois millions par km régénéré, mettant en péril la possibilité de réaliser ces opérations et finalement de rouvrir les lignes. Par exemple, sur la ligne Montréjeau-Luchon, nous avons demandé une estimation à une entreprise […], moins chère de 25 % et plus rapide de deux ans !"
L’état des lieux indiquerait que sur les lignes régionales, plus de 40 % des km concernés font l’objet du commentaire. "En l’absence de travaux d’urgence, une limitation de vitesse voire une suspension des circulations est prévue pour les années 2019, 2020 ou début 2021". Après le train-catastrophe, les trains fantômes ?
La direction Occitanie de la SNCF, contactée par “Midi Libre”, explique ne pas "commenter une prise de parole politique". Quant à l’État, via la préfecture de région, il dit "ne pas avoir de commentaire à faire sur ce sujet".
le 16 April 2019
A l'invitation du comité d'usagers, le vice-président de la Région en charge des transports, Jean-Luc Gibelin sera en visite sur le plateau cerdan jeudi 25 avril.
Arrivant par le train depuis Toulouse, il visitera certains points sensibles de la ligne et rencontrera les trois présidents des communautés de communes concernés au cours d'un déjeuner de travail avec le bureau du comité d’usagers.
Une réunion-débat se tiendra à 14h pour rencontrer les élu(e)s et responsables associatifs et professionnels.
Les adhérents du comité des usagers du Train Jaune sont invités à participer à cette réunion en invitant leurs élu(e)s à participer à cette rencontre.
le 13 April 2019
le 10 April 2019
À Perpignan, la plate-forme logistique de fruits et légumes Saint-Charles International est l’une des plus importantes d’Europe. Or, la liaison ferroviaire entre Perpignan et le Marché de Rungis est aujourd’hui menacée de disparition.
Cette situation résulte d’orientations européennes et nationales de mise en concurrence des transports de marchandises et de politiques d’austérité qui privent la SNCF, de moyens pour investir pour l’avenir, l’environnement et l’emploi. Quant à cette dernière et ses filiales, elles organisent la non-rentabilité de leurs activités de transports, en sacrifiant le développement du transport par rail. Pire, la Direction de la SNCF fait le choix de soutenir, avec ses propres sociétés de transporteurs routiers qu’elle finance massivement, la route au détriment d’investissement pour le rail et le wagon isolé.
La fin de ce train aurait pour conséquences la suppression de plus d’une centaine d’emplois mais aussi, des dizaines d’emplois indirects dans les entreprises sous-traitantes et à la SNCF. A ce gâchis social, s’ajoute une aberration écologique, puisque des centaines de camions continuent quant à eux d’affluer sur les autoroutes pour transporter des marchandises, loin des engagements pris lors de la COP 21.
Enfin, d’importants investissements ont été engagés par les collectivités ces dernières années pour moderniser la gare du Min de Rungis et pour créer une plateforme de transport combiné à Perpignan, et ainsi répondre aux exigences des transports.
Le groupe des élu.e.s PCF du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, signataire d’une pétition (change.org/train-des-primeurs), s’associe à la mobilisation des salariés et de leurs organisations syndicales, des entreprises, des producteurs locaux pour que l’État oblige la SNCF à relancer et maintenir les trains primeurs dans un souci tout à la fois écologique, de préservation de l’emploi et dans le respect des deniers publics déjà investis.
le 09 April 2019
le 07 April 2019
le 06 April 2019
L’arrêt de bus en gare de Prades est désormais rétablis. Les arrêts sur le reste de la ligne sont les suivants :
L’association tient à préciser que, malgré les rumeurs, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités compétentes à propos de la réouverture prochaine de la ligne SNCF Perpignan-Villefranche et demande aux adhérents(tes) de rester mobilisés.
le 06 April 2019
L’Indépendant, le 6 avril 2019
le 05 April 2019