Fédération du Puy-de-Dôme

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Présentation du projet de transport catalan. Conférence de presse du PCF 66

le 03 April 2019

Présentation du projet de transport catalan. Conférence de presse du PCF 66
Maison des communistes
44, avenue de Prades
Perpignan

Vendredi 5 avril à 11h30

Le PCF66, ses élus, ses militants cheminots, viennent de finaliser et de «  coucher » sur le papier une proposition, un projet, de transport voyageurs y compris scolaires basé sur la multimodalité rail-route, appelé (pour l'instant) RER Catalan. Cette proposition est soumise au débat de toutes les autres formations politiques, syndicats, associations, citoyens président-e-s d'assemblées élues (Communes, Agglos, Département, Région) pour l'amender, l'améliorer etc… et au final la porter ensemble devant l'État et la SNCF.

Résumé du projet

Choisissons les Pyrénées-Orientales pour expérimenter un projet ambitieux d’aménagement durable

Les enjeux environnementaux, sociaux, de santé publique, de mobilité, les attentes citoyennes exprimées notamment dans les marches pour le climat, devraient conduire l’État à révolutionner la politique de transport collectif et public. Le PCF a élaboré cette proposition et demande à l’État et à la SNCF d’expérimenter dans les Pyrénées-Orientales, une généralisation du transport voyageur y compris scolaire (du collège à l’Université).

Le projet inclut une réouverture des lignes voyageurs Céret-Elne-Salses et Maury-Rivesaltes-Perpignan et le renforcement des existantes Salse-Elne-Port Bou et Latour de Carol-Perpignan avec un cadencement et des arrêts plus fréquents (chaque demi heure) et nouveaux comme Ortaffa, Corneilla, l’Université de Perpignan… avec un tarif à 1€ voire gratuit.

Nous proposons la création d’une entité multimodale permettant d’ouvrir des gares avec parkings et le repositionnement « transversal » des bus existants favorisant le transport collectif routier inter-village avec des arrêts ou des terminus dans les gares, pour que les voyageurs se rendent à Perpignan. Autant que possible, aucune ligne de bus, parallèle aux rails fer ne devraient demeurer.

Le projet induit le maintien et le développement impératif d’une ligne internationale Perpignan-Figueres via la Côte Vermeille et Port Bou ainsi que l’ouverture d’une « navette ferroviaire » directe Perpignan-Figueres empruntant la ligne LGV avec des automotrices équipées à cet effet.

Le cout global de ce projet atteindrait les 100 millions d’€, calcul fait par le groupe de cheminots qui ont contribué à l’élaboration de la proposition). Il entrainerait  de nombreuses retombées positives en terme économique, de santé publique, d’environnement, d’aménagement du territoire. La généralisation du transport multimodal ferroviaire-route couplée à celle de la fibre optique permettrait un développement positif de notre département.

Voilà pourquoi nous interpellons et proposons aux usagers, associations, à tous les citoyens, aux formations politiques, aux syndicats, aux élus locaux, départementaux et régionaux, aux acteurs économiques de s’emparer de ce projet, de l’enrichir, de convaincre l’État et la SNCF (qui doit rester entreprise nationale) de faire des Pyrénées-Orientales un département pilote, démontrant que le transport multimodal généralisé rail-route est une réponse viable indispensable pour assurer l’avenir.

--> Voir le projet complet.

Tous ensemble pour les gares retourne sur les quais // 2019.04.03

le 03 April 2019

Tous ensemble pour les gares retourne sur les quais // 2019.04.03
Vendredi 29 mars, l’association Tous ensemble pour les gares (TEPLG) a repris les hostilités en gare de Gourdon en réponse aux actes scandaleux de la SNCF avec cette première sortie de revendication de l’année.
Durant les deux heures de présence de TEPLG sur le quai, il a pu être constaté les très nombreux voyageurs, en majorité des jeunes, à être descendus des quelques trains du soir et à se remplir immédiatement. Mais aussi il a été constaté que le panneau électronique d’annonces des quais étaient en panne et que les trains avaient tous 50 minutes de retard.
Le traditionnel arrêt de 5 minutes à un km de la gare n’a pas dérogé à la règle. En effet la gare de Gourdon avertit ses supérieurs d’un regroupement de personnes sur les quais et cela suffit à stopper le train à 1 km, par mesure de sécurité argumentent-ils, pourtant aucune personne ne s’est comporté de façon à laisser penser à un soi-disant incident de sécurité.
Interrogée sur la situation, la présidente Georgette Laporte dénonce et porte à notre connaissance les points suivants : «Les cars de remplacement des trains manquants ne servent pas; ils sont toujours pleins, justifiant la remise en circulation des arrêts supprimés et revendiqué par l’association. Nous demandons que la SNCF tienne sa promesse de trains neufs pour Paris - Limoges - Toulouse promis en 2023 ; que soient rétablis les trains de nuit dans les deux sens avec les dessertes locales de Souillac, Gourdon et Cahors ; que cette ligne de 715 km soit renforcée par des dessertes, par des trains inter-cités sur l’ensemble de la ligne avec au moins quatre aller - retour ; que soit rétablie la liaison Sarlat - Souillac abandonnée en 2013».
Ce vendredi 29 mars était aussi jour de réception des cotisations (6 €).
L’association TEPLG, depuis 10 ans, défend le maintien de la gare, la récupération des arrêts de train et le service aux voyageurs. Les memebres indiquent qu’il s’agit «d’une lutte gourdonnaise pour nos enfants, pour les étudiants, les employés, les retraités, les personnes handicapées, pour récupérer un vrai service aux voyageurs».
Contact TEPLG, Hotel de ville, 46300, Gourdon.
La Dépêche du Midi

Rail.com. Le journal des cheminots communistes (N° de mars 2019)

le 02 April 2019

Rail.com. Le journal des cheminots communistes (N° de  mars 2019)

Suivi de l’actualité ferroviaire

le 01 April 2019

Suivi de l’actualité ferroviaire

ACTUALITÉ NATIONALE

Grandes lignes. SNCF Réseau est en pourparlers avec deux opérateurs ferroviaires qui pourraient arriver sur le marché des grandes lignes non subventionnées, ouvert à la concurrence à fin 2020. L'Italien Trenitalia et l'Allemand FlixBus seraient intéressés. SNCF Réseau, gestionnaires des infrastructures ferrées, a déjà entamé des contacts avec les futurs concurrents de SNCF Mobilités. C’est Jean Ghédira, le directeur général clients et services de SNCF Réseau qui s’en charge. Du point de vue de SNCF Réseau, l'enjeu de l'ouverture à la concurrence consiste à faire rouler davantage de trains sur les rails français qui s'acquitteront des péages à son profit.

De son côté Guillaume Pepy « a juré » qu'il ne savait pas qui étaient ces deux prospects, précisant qu’ « au fond, le fait que Jean Ghédira drague nos ennemis, va quand même à la fin apporter davantage de voyageurs au réseau ferroviaire français, donc le gâteau va grandir après ».

Certains n'ont pas caché leurs ambitions de venir titiller la SNCF sur son marché. Il s’agit de Trenitalia, qui fait déjà rouler des trains classiques sous la marque Thello entre la France et l'Italie et de l'allemand FlixBus qui, outre ses bus, fait aussi rouler des trains grandes lignes classiques sous la marque FlixTrain en Allemagne et s'intéresse au marché français.

SNCF Réseau dit travailler sur une tarification « plus commerciale, plus incitative ». Il s'agit aussi d'avoir rapidement une plus grande visibilité sur le niveau des futurs péages « pour encourager notamment la desserte des villes moyennes par des TGV ». Patrick Jeantet, PDG de SNCF réseau, indique travailler sur une visibilité à 3 ans.

Tout se prépare, au sein même de l’entreprise pour faciliter l’ouverture à la concurrence. D’un côté Réseau qui démarche d’autres EF, de l’autre Mobilités, avec G&C, qui sera bientôt une filiale de Réseau, qui œuvre pour faire de nos gares tout sauf des lieux offrants des services, relevant du domaine ferroviaire, aux usagers, tout en préparant l’arrivée des concurrents dans celles-ci.

On peut grandement s’interroger sur la légitimité de ce qui dirigent les EPIC. Quel patron irait démarcher et tout mettre en œuvre pour faire la part belle à ses concurrents ? A moins d’avoir une véritable feuille de route gouvernementale avoir délégation pour casser l’entreprise historique.

Espagne. Deux grosses entreprises espagnoles, Acciona (énergie, immobilier, logistique) et Air Nostrum (compagnie aérienne), souhaitent se positionner sur le ferroviaire à travers l’entreprise Ilsa (Intermodalidad de Levante SA), créée pour concurrencer la Renfe affaiblie sur le domaine du ferroviaire à grande vitesse. Elles recherchent donc une alliance avec un opérateur ferroviaire pour pouvoir lancer ce nouveau projet. La SNCF, conseillée par la banque Rothschild, négocie donc depuis un bout de temps avec Ilsa.

La SNCF n’est pas seule sur le coup. La Deutsche Bahn l’opérateur historique Allemand et NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori) un opérateur 100% privé émergeant du marché Italien et concurrent direct de Trainitalia sur les terres Italiennes. Il faut aussi préciser que la SNCF se fait une nouvelle fois concurrence à elle-même car elle détient 20% de NTV, et en est donc le second actionnaire.

Les 3 compagnies sont donc en discussions en permanence avec Ilsa, pour récupérer la part du gâteau et toucher le jackpot, vantant leur savoir-faire pour se mettre un maximum en valeur. Pour gagner le marché la SNCF met en avant qu’elle dispose d’une flotte massive de TGV, sachant qu’elle va réceptionner très prochainement des TGV du futur, et qu’elle aurait donc les moyens de les déployer pour ce contrat juteux. En outre, la SNCF possède également une expérience dans le low-cost avec Ouigo ce qui pourrait s’avérer être un gros plus en Espagne.

Marie-Christine Tabet. La rédactrice en chef du journal Le Parisien vient de co-écrire un livre intitulé « Descente aux enfers, vie et mort de la SNCF ». Elle indique que sur 50.000 kilomètres de voies il y en avait plus de 10% sur lesquelles les trains roulent au ralenti car les rails ne sont plus suffisamment sécurisés. Concernant les retards, selon elle, il y en a 50% qui sont dus à des intempéries ou évènements indépendants de la SNCF. Et il y a 50% des retards qui sont liés à des problèmes d'organisation ou de vétusté du réseau.

Elle pointe du doigt l’État « Il ne met plus l'argent qu'il devrait mettre pour faire rouler ses trains. Il y a un sous-investissement public historique, cela fait 15 ans que l'État aurait dû mettre de l'argent dans la SNCF ».

Dans un rapport qui date de mars 2018, il est indiqué qu’il y a 400 points de fragilité dans neuf grandes gares françaises. La gare de Marseille par exemple est dans un état « lamentable » souligne la journaliste.

Ce constat a largement était dénoncé, depuis de nombreuses années, auprès de la direction de l’entreprise, qui ne fait que du bricolage ou met en place des mesures palliatives pour faire roules ses trains, ainsi qu’auprès des gouvernements successifs.

La réponse du gouvernement, au travers de la loi du pacte ferroviaire, est à l’opposé de la nécessité de réinvestissements, de développement, notamment en donnant l’aval à G.Pepy de continuer à œuvrer dans la désorganisation interne de l’entreprise, en externalisant, sous-traitant les services, les travaux, la maintenance…

Train autonome. Un train sans conducteur se prépare à Valenciennes.

Le 11e Salon international de l’industrie ferroviaire (SIFER) démarre, ce mardi, à Lille Grand Palais. L’Institut de recherche technologique (IRT) Railenium, basé à Valenciennes, y donnera mercredi une conférence sur le train autonome : la SNCF et ses partenaires annoncent deux prototypes pour 2023.

Le protoype de train autonome, dans sa version voyageurs, sera fabriqué à partir de Regio2N, le train fabriqué par Bombardier à Crépin. Le protoype de train autonome, dans sa version voyageurs, sera fabriqué à partir de Regio2N, le train fabriqué par Bombardier à Crépin.

Éric Tregoat, directeur général de Railenium, institut de recherche basé à Valenciennes, préfère ne pas donner de date, quant à une mise en circulation sur la liaison Lille-Valencienne. Mais un train sans conducteur, sur le modèle du métro de Lille par exemple, ce n’est plus de la science-fiction. Le projet sur lequel planche Railenium se veut même très concret : « Il s’agit d’augmenter la capacité de transport ferroviaire, et donc de le rendre moins coûteux, à partir d’un investissement minimal. »

Il n’est pas question de révolutionner les infrastructures pour recréer les très prévisibles couloirs du métro. On garde les voies de chemin de fer qui serpentent dans la campagne, avec les branches qui tombent, les animaux qui traversent… Sauf qu’un train, une fois lancé, a besoin de plusieurs kilomètres pour s’arrêter. Il faut donc détecter les obstacles à plusieurs centaines de mètres de distance, mais aussi prévoir une réponse : inutile de freiner pour un sanglier, par exemple, qui sera déjà passé lorsque le train sera là.

Appel à l’IA pour travailler sur la fiabilité. On connaît le taux de fiabilité (très élevé) des conducteurs lorsqu’il faut déterminer, quelle que soit la météo, si le feu de signalisation est rouge ou vert ; on travaille encore sur le taux de l’intelligence artificielle.

En revanche, un projet de téléconduite, à partir d’un poste fixe, est déjà bien avancé. La SNCF, Railenium et les entreprises partenaires (Alstom, Altran, Ansaldo, Apsys, Bombardier, Bosch, Spirops et Thalès) ont prévu 57 millions d’euros (30 % SNCF, 30 % État et 40 % partenaires) pour cette phase de projet.

Objectif : deux prototypes, pour le fret et pour les TER, d’ici 2023.

Le rendez-vous de la filière ferroviaire, du 26 au 28 mars, Lille Grand Palais accueille, dans le cadre de ce Salon international de l’industrie ferroviaire, est réservé aux professionnels. Il a lieu tous les deux ans et réunit l’ensemble des acteurs de la filière : grands donneurs d’ordre, équipementiers, fournisseurs, sous-traitants, opérateurs et gestionnaires de transport public. Alstom, Bombardier et plusieurs entreprises de la région sont installées sous la bannière du conseil régional Hauts-de-France.

L’objectif serait de Rouler plus, et moins cher... « Aujourd’hui, les trains ne se succèdent pas à la même fréquence que les voitures sur l’autoroute : il faut une distance entre eux, pour éviter les collisions. L’arrivée des trains autonomes permettra d’ajuster la vitesse de celui qui arrive sur celui qui précède, comme pour le métro. » Dans le fret, les longs trains composés de wagons différents, qui n’ont pas tous la même destination, nécessitent l’intervention de plusieurs conducteurs. Plus économes en main-d’œuvre, les trains autonomes se veulent aussi plus fiables.

Et les emplois ? La SNCF emploie un peu plus de 14.000 conducteurs. Éric Tregoat évoque l’arrivée, dans les années quatre-vingt-dix, des premiers métros automatiques à Paris. « Il y a un peu plus de salariés qu’avant, mais il ne s’agit plus des mêmes métiers : il y a davantage d’exploitation et de maintenance. Et les retours d’expérience de la RATP sont positifs. »

COSMO. Un nouvel outil de racket selon la CGT. Dans de nombreux territoires, la CGT communiquent auprès des usagers quant aux nouvelles règles de régularisation imposées par l’outil COSMO. Alors que les usagers sont de plus en plus confrontés à la fermeture de guichets, avec pour certaines gares la possibilité d’acheter un titre en borne automatique, avec paiement par carte uniquement, la SNCF met en place un outil, dit COSMO, pour les contrôleurs qui ne permettra plus d’effectuer de barème guichet. Les usagers seront donc doublement sanctionnés : plus de vendeurs dans les gares et impossibilité de se reporter auprès du contrôleur sans être taxé. Pour la SNCG, c’est à l’usager de s’organiser : soit acheter dans un point de vente (quand il en existe), soit par internet. Cette position est autant scandaleuse qu’elle risque de faire fuir autant les usagers du quotidien que les occasionnels, notamment les touristes.

ACTUALITÉ EN TERRITOIRES

Paris-Clermont et Polt. Les associations Objectif Capitales et Urgence ligne Polt ont décidé d'unir leurs voix pour obtenir une modernisation des deux lignes ferroviaires Paris- Clermont et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Les deux associations, dont les territoires desservis représentent près de 1/6e de la France métropolitaine, demandent : la finalisation des commandes de trains neufs afin de permettre une livraison des premières rames sur les deux lignes dès 2023 ; le choix d'un matériel qualitatif pour parcourir des distances de 400 à 700 km à une vitesse de 200 km/h jusqu'à 220 km /h minimum, avec les infrastructures adaptées.

La modernisation, à la suite des travaux actuels, permettrait de relier Clermont à Paris et Limoges à Paris en 2h30, avec un gain de 45 minutes minimum pour Paris-Toulouse, en permettant une desserte fine de tous les territoires.

Le Clermontois reste la plus mal desservie des 22 métropoles françaises. Alors que la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse concerne directement douze départements et trente indirectement. Longue de 712 km, elle dessert quatre régions.

L'association Objectif Capitales, créée en 2018, est composée d'acteurs publics et privés de la région clermontoise dont la CCI Puy-de-Dôme, Clermont Auvergne Métropole, Michelin, Vichy communauté, Riom Limagne et Volcans, le conseil départemental du Puy-de-Dôme, le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes... Urgence Ligne Polt, a elle été créée en 2010. Elle est composée de collectivités locales, de vingt parlementaires, d'associations, de chambres consulaires et de syndicats.

Haute-Loire. Le 18 Décembre 2018, à la veille des fêtes, la décision de fermer Bas- Monistrol et de réorganiser le point de vente du Puy-en-Velay est actée en CHSCT. Cela représente 5 suppressions d’emploi sur 8 cheminots, sans compter une dégradation des horaires d’ouverture pour les usagers. La CGT décide de lancer un tract avec une carte pétition afin d’informer les usagers dans les 7 points de vente du département. Cette pétition sera signée par plus de 2.200 usagers qui refusent ces fermetures. Cette unité usagers, cheminots et élus a payé. Le 4 Mars 2019, la direction annonce le maintien de l’ensemble des points de vente.

Maine-et-Loire. La CGT Cheminots est partie à la rencontre des usagers de la SNCF à Chemillé, afin de dénoncer la suppression des guichets et la réduction des horaires d’ouverture. Dans la gare de Chemillé, ce qui interpelle, c’est d’abord cette grille, baissée. Les habitants ont eu le temps de s’y habituer : le guichet est fermé depuis l’été 2017. Une décision qui ne passe toujours pas, pour la CGT Cheminots, qui craint que le cas chemillois ne fasse école.

Corrèze. Les travaux de réfection de la ligne Brive/Saint-Denis-les-Martel ont commencé. Cela va durer quasiment trois mois. Les usagers devront prendre des bus. Ces travaux doivent permettre le remplacement des composants de la voie (ballast, rails et traverses), ainsi que des opérations de confortement d'ouvrages (ponts et tunnels). 28 km de voies vont être modernisés en s'appuyant sur un investissement de 13,5 millions d'€. Un chantier qui mobilisera aussi 150 personnes (des cheminots et des d'entreprises extérieures).

Il y aura une interruption du trafic entre Brive et Capdenac. Ce sont donc les lignes Brive-Aurillac qui seront impactées, mais également Brive-Figeac-Rodez.

Un système de remplacement que Guy Constant, du Comité de défense et de développement de la ligne SNCF Aurillac-Bretenoux-Biars-Brive, ne comprend pas. « Qu'il y ait des travaux, on s'en félicite car les lignes sont en si mauvais état que leur pérennité est en cause. Mais la mise en place de bus n'est pas normale, elle détourne les voyageurs du transport public et donc du train, alors que des solutions pour faire rouler au moins quelques trains pendant les travaux existent. »

Hauts-de-France. La Région Hauts-de-France a annoncé qu’elle allait faire appel à l’Arafer, autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, afin de contraindre la SNCF à lui fournir les données chiffrées qu’elle réclame. La collectivité et l’entreprise s’écharpent depuis un an autour de cette future convention dont la signature prévue initialement en octobre, avait été successivement renvoyée à décembre, puis à mars et finalement au mois de juin prochain, sans qu’on sache si ce délai sera tenu.

Selon la région, la SNCF refuserait de livrer les chiffres qui permettraient d’éclairer les exigences financières de la SNCF mais aussi et surtout, de préparer dans de bonnes conditions l’ouverture à la concurrence. La SNCF réclame 10,5 M€ supplémentaires par an, chaque année pendant six ans, au titre du glissement vieillesse-technicité. Franck Dhersin, vice-président chargé des Transports, indique ne pas savoir sur quoi repose cette demande.

Mais surtout, l’absence de données chiffrées empêcherait la Région de rédiger le cahier des charges qui servira aux appels d’offres pour l’ouverture à la concurrence de certaines lignes.

La Région Hauts-de-France est la première région à saisir l’Arafer. Interpellé récemment par la Région, l’organisme s’est en effet déclaré compétent pour intervenir dans ce litige.

Meurthe-et-Moselle. L’association R & Agir appelle les usagers de la ligne à se mobiliser pour dénoncer la fermeture définitive du guichet à Pont-Saint-Vincent. Pour rappel la communauté de communes Moselle et Madon paie un tribut de 100.000 € pour les transports publics.

Gers. Le PCF dénonce, le Pacte Ferroviaire et le quatrième Paquet Ferroviaire Européen sur lesquels les cheminots se sont fortement mobilisés en 2018. Des mesures qui auraient plusieurs conséquences dans le département du Gers : la fermeture programmée de la ligne ferrée Auch-Toulouse ; la suppression de guichets, d’arrêts (à Mérenvielle, Aubiet…) ; la réduction drastique des horaires des guichets et la suppression de personnels à bord des trains et dans les gares (à Auch, l’Isle-Jourdain, Colomiers…).

Dans l’immédiat, c’est le tronçon ferré Auch-l’Isle-Jourdain qui serait menacé de fermeture.

Le PCF appelle les usagers, les cheminots, la population du Gers à défendre ensemble le service public ferroviaire, comme c’est le cas pour la ligne ferrée Morcenx-Riscle- Bagnères, fermée depuis plusieurs années, et qui sera réouverte en partie au trafic frêt en 2020 entre Morcenx et Barcelonne du Gers !

Le PCF exige la sauvegarde de la ligne Auch-Toulouse et la réouverture des Lignes Auch-Agen et Morcenx-Riscle-Bagnères au trafic Fret et voyageurs.

Bourgogne. Le 25 mai 2018, en assemblée plénière, la Région a voté la signature d'une convention TER 2018-2025 entre la Région et la SNCF. Celle-ci a identifié 20 gares dans son schéma directeur d’accessibilité des services de transports régionaux, dont Avallon. Pour ces gares, la Région envisage la fermeture des guichets, accompagnée de « solutions alternatives ». Lors du conseil municipal une délibération stipulant « son opposition au projet de fermeture unilatéral du guichet de la gare d’Avallon, réitérer sa volonté d’une réflexion globale sur la desserte multimodale d’Avallon et son territoire et se déclarer opposé à toute réduction du service en gare » a été votée à l’unanimité. La SNCF refuse de donner des chiffres précis sur les ventes au guichet. La gare d’Avallon accueille 140 voyageurs à l’arrivée ou au départ par jour.

Normandie. Un document de la SNCF a fuité sur l’avenir des gares et des guichets dans la région Normandie. Ce document indique que 7 gares pourraient fermer au 1Er janvier 2020 Coulibœuf (Calvados), Glos-Montfort (Eure), Saint-Martin-du-Vivier (Seine-Maritime), Bolbec-Nointot (Seine-Maritime), Foucart-Alvimare (Seine-Maritime), Le Merlerault (Orne), Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe (Orne) ainsi que 3 guichets Vire (Calvados), Serqueux (Seine-Maritime), Val-de-Reuil (Eure).

Les guichets des gares d’Avranches, Pontorson, Villedieu-les-Poêles dans la Manche, Lison, Mézidon-Canon dans le Calvados, Surdon, Briouze dans l’Orne et Forges-les-Eaux, Barentin en Seine-Maritime ont déjà fermé leurs portes.

Des réductions d’horaires des guichets sont attendues dans les gares de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), Valognes (Manche), Carentan (Manche), Caen (Calvados), Flers (Orne), Rouen (Seine-Maritime), Évreux (Eure) pour 2020.

Et d’autres guichets seraient également en sursis, avec soit une réduction d’horaires ou une fermeture à prévoir, même si pour l’heure rien n’est acté : Bayeux (Calvados), Deauville (Calvados), L’Aigle (Orne), Lisieux (Calvados), Le Havre (Seine-Maritime), Auffay (Seine- Maritime), Yvetot (Seine-Maritime), Fécamp (Seine-Maritime), Giverny (Eure)…

De son côté la Région indique « qu’il n’a jamais été question de fermer la gare du Grand-Jardin entre Lisieux et Deauville, ni de fermer ou réduire les horaires des guichets des gares de Dives-Cabourg et Pont l’Evêque l’été, d’Elbeuf, de Gaillon-Aubevoye, d’Argentan, de Granville, de Saint-Lô, de Bayeux, d’Oissel et de Bernay. »

La Région assure qu’elle veillera à ce que pour chaque fermeture de guichets réalisée soit proposée « une solution humaine alternative (par exemple la vente de billet par un commerce local de proximité) comme ce qui a été fait pour les fermetures qui ont eu lieu ces derniers mois ». La Région rappelle aussi qu’elle finalise actuellement son offre de transport pour 2020 qui vise à ajuster les horaires et cadencements des trains aux besoins des Normands, et à terme à accroître l’offre ferroviaire en Normandie de 20%.

Les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre seront progressivement rénovées et équipées de nouveaux trains plus confortables et la liaison Paris-Granville, qui depuis deux ans fait l’objet d’un plan d’intervention contre la présence de feuilles automnales sur les voies, desservira, la gare Montparnasse pour 4 de ses 5 allers retours quotidiens en semaine.

La CGT dénonce un plan social « La direction annonce plus de 20 suppressions de postes à la vente, d’ici le 1er juillet 2019, en Normandie. C’est la première fois qu’on voit des cheminots qui démissionnent, c’est incroyable ». Syndicats et usagers se sont rencontrés, samedi 23 mars 2019, à Rouen. Ils n’excluent pas un mouvement de protestation, durant le deuxième semestre 2019.

Mayenne, gare d’Evron. La SNCF avait fermé le guichet de la gare au nom de la digitalisation, avec une possibilité d’achat de titre à l’hotel-restaurant, situé face à la gare. Le maire de cette commune, mécontent de cette décision de l’entreprise SNCF, avait sollicité l’entreprise au travers d’un courrier. Celui -ci a été reçu jeudi dernier. La solution proposée par la SNCF est ni plus ni moins que la vente du hall de la gare. Des négociations sont en cours entre la direction régionale de la SNCF Pays de la Loire et la communauté de communes des Coëvrons. La société ferroviaire donne son accord de principe aux élus pour le rachat du hall de la gare d'Evron. Ils veulent y installer à nouveau des guichets. Le hall de la gare d'Evron pourrait donc être rachetée par la communauté de communes des Coëvrons.

De nombreux points restent à éclaircir, notamment la question d’accès au quai par les voyageurs, le montant de la vente et l’avenir des cheminots. Qui sera l’employeur ? La SNCF fera-t-elle une prestation de service, ou se contenterait-elle juste d’une vente d’actif pour s’exonérer des « charges » engendrées par l’exploitation d’une gare ? pourquoi un tel plan ?

Pyrénées Orientales. Train FRET fruits et légumes Perpignan-Rungis. Carole DELGA, présidente socialiste de la région Occitanie, a interpellé G.Pepy au sujet de la liaison FRET entre Perpignan et Rungis. Carole Delga appelle les acteurs du dossier à trouver une solution pérenne pour le devenir de cette liaison de fret. « Ce serait un recul intolérable de plus de la SNCF », selon elle. En effet, le contrat d'exploitation liant la SNCF et le client prestataire, les transports Roca, prend fin en juin, et aucune situation pour l'heure n'a été trouvée laissant craindre la fin de cette liaison. Pour la présidente de Région, « Sans ce Perpignan-Rungis, c'est 80 camions par jour qui seront du coup envoyés sur les routes. Perpignan ne sera alors plus la plateforme centrale puisqu'elle sera de fait déplacée à Barcelone avec comme conséquence la perte d'emplois sur la manutention. C'est un non-sens économique et écologique. Nous demandons à Guillaume Pépy de permettre une prolongation de deux ans du contrat avant que l'on puisse travailler et réfléchir à trouver une solution pour cette liaison. Cette prolongation permettra à la Région et à l'ensemble des acteurs concernés d'examiner la faisabilité d'une offre alternative et le cas échéant de sa mise en œuvre ».

« A l'échelle régionale, notre ambition est d'impulser une nouvelle dynamique à la hauteur des enjeux économiques et écologiques identifiés, en soutenant la filière et ses acteurs. La Région s'est pleinement investie du sujet et a développé son soutien aux principales plates- formes logistiques de son territoire, afin d'en favoriser la coordination d'une part et d'en améliorer l'équipement en outils logistiques intégrés » peut-on lire dans ce courrier de la présidente de Région.

La CGT a également engagé plusieurs initiatives pour que cette liaison soit décrétée d’utilité publique, notamment en 2017. Il faut savoir qu’à Perpignan, la plate-forme logistique de fruits et légumes Saint-Charles International est l’une des plus importantes d’Europe, avec ses 200.000 m2 d’entrepôts climatisés. Chaque année, ce-sont 1,6 millions de tonnes de fruits et légumes qui transitent par ce pôle (contre 1 million au Min de Rungis), représentant 31% des entrées et 24% des sorties de fruits et légumes du pays (hors bananes). Pour transiter, la marchandise emprunte soit la route, soit la mer, soit le rail. C’est justement la liaison ferroviaire entre Perpignan et Rungis dont la CGT craint la disparition et lance aujourd’hui une campagne pour alerter sur son sort et réclamer « de rendre le train des primeurs d’utilité publique. » « Alors que les enjeux environnementaux constituent une préoccupation majeure, nous risquons prochainement, si rien n’est fait, de voir le plus grand marché de gros en Europe exclusivement approvisionné par la route. Déjà, une première relation saisonnière entre Perpignan et Rungis a été supprimée en 2016. Parallèlement, 250 poids lourds font ce même trajet quotidiennement. C’est un non-sens économique, social et environnemental. La situation est intenable. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le trafic de l’A86 à hauteur de Rungis où passe un poids-lourds toutes les 6 secondes en moyenne aujourd’hui ! », déplorait alors l’organisation syndicale. Côté emploi, la CGT craignait la disparition de plusieurs centaines de postes en cas de suppression de ce dernier train. « Or, des investissements importants ont été engagés par les collectivités ces dernières années pour moderniser la gare du Min de Rungis et pour créer une plateforme de transport combiné à Perpignan », selon la CGT. Cette réalité, décriée en 2017, reste, nous le voyons encore, plus que d’actualité.

Compte tenu des impacts qu’engendrerait l’arrêt de la circulation de ce train FRET, l’UD CGT 66 organise également une riposte pour la sauvegarde de celle-ci. Une pétition, lancée en 2017, par l’UL Perpignan Sud, est toujours en ligne, dont les revendications sont toujours elles aussi d’actualité.

—> https://www.change.org/p/train-des-primeurs-un-enjeu-économique-et-écologique-soutenons-le.

Grand Est. Le Grand Est ouvre deux lignes de TER à la concurrence. La SNCF ne sera plus le seul opérateur à transporter les voyageurs du Grand Est. Les élus de la Région Grand Est ont voté, jeudi 28 mars 2019, le principe d’ouvrir à la concurrence deux lignes régionales de TER. Les lignes concernées sont situées en Lorraine : Épinal/Saint-Dié-des-Vosges actuellement fermée et remplacée par des autocars. La seconde est Nancy/Contrexéville. Deux lignes secondaires qui relient des villes moyennes et qui desservent exclusivement des territoires ruraux. Selon David Valence, vice-président de la région en charge des transports, cette nouveauté est « réaliste et non dogmatique ». « Nous proposons d’ouvrir à la concurrence 5 % des services ferroviaires du Grand Est pour dynamiser ou sauver certaines "petites lignes". Ce sont des grands groupes solides qui ont fait leurs preuves qui seront associés, et non pas McDonald’s ou Amazon. On ne s’improvise pas exploitant de transports ferroviaires du jour au lendemain. » Le groupe d’opposition de gauche a voté contre cette mesure de la majorité. « Nous avons défendu la force du service public et proposé la création d’une régie publique pour renforcer la qualité du service régional ferroviaire et une meilleure desserte de tous les territoires », selon le conseiller régional Bertrand Masson (PS). L’ex-président de la région Lorraine (groupe Progressiste, proche de LREM) a soutenu le projet. Du côté du Rassemblement national, on s’est abstenu tandis que le groupe Les Patriotes de Florian Philippot a également voté contre cette mesure.

Emmanuel Macron, pris au piège de ses envolées lyriques, lors de la loi du pacte ferroviaire, qui ne devait pas acter, selon lui, la fermeture de petites lignes, la SNCF avait décidé de ne plus faire circuler de train au 22 décembre 2018 sur la ligne St Die-Epinal. Quelle aubaine pour cette région alors qu’Emmanuel Macron avait été contraint, par la suite, devant la grogne des usagers, de promettre, devant les élus de la région réunis pour un déjeuner à l’Élysée, sa prochaine réouverture. Il s’en était même pris à la direction de la SNCF… Mais qui est donneur d’ordres ?

Cette dite « révolution » doit entrer en vigueur à partir de 2022.

Pour l’instant, seules deux lignes peu fréquentées sont concernées mais à partir de décembre 2024, plusieurs axes connectés à l’Allemagne pourraient aussi être ouverts à la concurrence privée. Metz-Forbach-Sarrebruck, Metz-Béning-Sarreguemines, Metz-Thionville-Trèves, Metz-Strasbourg, Strasbourg-Sarreguemines-Sarrebruck, ou bien encore Strasbourg-Karlsruhe.

La ligne principale, l’une des plus fréquentées de la région, entre Nancy et Luxembourg, n’est pas encore dans la liste des scénarios envisagés.

Pour l’institution régionale, cette ouverture à la concurrence signifie avant tout que des petites lignes vont être « sauvées par le privé ». Côté tarifs des billets et abonnements et fréquences des trains exploités par le prestataire privé, cela dépendra de celui retenu après l’organisation d’un appel d’offres. Certains craignent un coût bien supérieur à ce que pratique habituellement la SNCF.

Meurthe et Moselle/Vosges. En Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges, les gares et les guichets ferment successivement leurs portes. Une situation qui empêche entre autres les touristes de venir en nombre. La SNCF continue à fermer de plus en plus de gares et de guichets dans les régions. Une mauvaise nouvelle pour les usagers, le tourisme, l’hôtellerie ainsi que les communes, déjà touchées par la disparition d'autres services publics. Les cas se succèdent le long des 120 kilomètres de voies ferrées reliant Meurthe-et-Moselle et les Vosges. Obligés de se déplacer en bus, il est constaté que les voyageurs diminuent progressivement en nombre.

PACA. Des projets innovants. Oui mais pour qui ? Des projets innovants plutôt que des espaces vides dans les gares SNCF de la région. Voilà comment la SNCF, avec G&C, compte investir dans le non ferroviaire, grâce au patrimoine foncier. La SNCF et le collectif OuiShare viennent de lancer le challenge « Gare Partagée » dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans 30 gares du territoire, un ou plusieurs espaces vacants vont être mis à la disposition de porteurs de projets innovants. L’objectif : les accompagner pour mener à bien leur concept, en redonnant de l’attractivité au lieu et en lui ajoutant une plus-value sociale…

Quel est le point commun entre Aix-en-Provence, Cassis, Marseille, Nice ou encore Avignon ? Outre le fait que ces villes sont localisées dans la région Paca, elles ont toutes au moins une gare inscrite dans le challenge « Gare Partagée ». D’ici le mois de juin, l’un de leurs espaces, aujourd’hui libre, devrait être occupé par un projet dit « innovant ». Alimentation, espaces de coworking, éducation, insertion professionnelle, maisons de santé, locaux associatifs, espaces culturels… « Ce ne sont que quelques exemples. Il n’y a aucune limite à l’imagination. Tout est à écrire », a souligné Evelyne Lamine, responsable Patrimoine Valorisation chez Gares et Connexions agence Grand Sud (branche de la SNCF en charge du challenge), lors de la soirée de lancement mercredi 13 mars à La Fabulerie à Marseille.

L’objectif serait donc d’investir les espaces vidés par l’entreprise SNCF elle-même. Mais « Quel tarif ? Pendant quelle durée ? Qui financera les éventuels travaux ? ». Les questions ont rapidement fusé des curieux, intéressés et potentiels candidats réunis pour le lancement. Une quarantaine environ a répondu présent. Evelyne Lamine a tenté de les rassurer au mieux. « La durée d’occupation est à voir en fonction du projet porté. On n’a pas de prix au m2 pour chaque gare, la redevance sera fixée au cas par cas. L’idée est que l’occupant amortisse son investissement dans la durée pour que son concept soit une réussite ». L’aménagement intérieur des espaces sera au frais des candidats.

Les porteurs de projet peuvent postuler sur une ou plusieurs gares en laissant un dossier par établissement, voire même porter un concept à développer sur plusieurs espaces en même temps. Ces derniers peuvent être très différents les uns des autres : à Avignon TGV par exemple, les lieux alloués sont des kiosques vides de plus de 100 m2 chacun ; à Fréjus, il s’agit de l’ancienne gare auto/train ; à Aix-en-Provence, c’est un ancien appartement d’employés de la SNCF. À noter aussi que certaines gares ont perdu leur lien avec les trains, comme à Nice, où l’un des deux établissements inscrits (Nice Saint-Roch) n’est plus desservi depuis 2014. « Les projets ne doivent donc pas forcément être orientés voyageurs. Ils doivent aussi viser les habitants, pour que la gare devienne un vrai quartier de ville et s’ouvre sur l’extérieur », précise Evelyne Lamine. Aucun espace extérieur n’est à pourvoir dans l’appel à projets, ce qu’a regretté un participant à la soirée. « C’est dommage que rien ne soit possible sur l’esplanade de la gare Saint-Charles, où la vue est magnifique », a-t-il pointé. Evelyne Lamine a laissé présager quelques espoirs. « On a été obligés de cibler certains sites, mais demain, ce sera peut-être différent ».

Les porteurs de projet ont jusqu’au 5 mai prochain pour déposer leur concept en ligne (plus d’infos en fin d’article). Les organisateurs annonceront la semaine suivante les candidats présélectionnés. Ces derniers devront alors pitcher devant un jury. Un certain nombre sera ensuite choisi pour développer son idée au cours d’une journée d’accélération, le 28 mai. Les lauréats finaux seront enfin dévoilés début juin. Ils signeront une convention d’occupation temporaire avec la SNCF et devront payer une redevance (l’équivalent d’un loyer à un prix adapté).

Un concept parisien dupliqué : si le challenge « Gare Partagée » éveille en vous un sentiment de déjà vu, c’est parce qu’il n’est pas nouveau. Le concept a été lancé pour la première fois en 2015 en Île-de-France, et réitéré chaque année depuis. « L’idée originale était d’installer des crèches et des espaces de coworking dans les gares franciliennes. Avec le temps, on l’a ouvert sur le principe de créer des services innovants en gare », explique Mathieu Grandperrin, du collectif OuiShare.

Thomas Portes Responsable national du collectif cheminot PCF

Train-en-Têt. Compte rendu de la réunion

le 01 April 2019

Train-en-Têt. Compte rendu de la réunion

Chères amies, chers amis,

Lors de la réunion du 26 mars dernier, un long échange a eu lieu avec les représentants de la mairie qui ont exposé les motifs de l'abattage des arbres, il a été suggéré à la mairie que dans le futur une concertation serait établie avant que soit déterminés définitivement les projets.

D'autre part les rumeurs d'une reconstitution de l'accident de Millas deviennent de plus en plus persistantes pour le mois de mai, il a été décidé par respect pour les victimes de ne pas faire d'action pour le 500ème jour de fermeture qui est aussi d'un symbolisme important pour les victimes. Par contre si rien n'est annoncé après cette reconstitution, nous devons réfléchir à une action forte.

Je tiens à souligner qu'il ne s'agit que de rumeurs sur la reconstitution et la ré-ouverture et qu'aucune annonce officielle n'est faite dans ce sens nous devons donc rester mobilisés

Enfin je vous fait part ci-dessous d'échanges récents avec la SNCF, LA RÉGION, LES TRANSPORTEURS, relatifs aux dysfonctionnements et aux attitudes que je considère inadmissibles de certains prestataires, je vous en souhaite une bonne lecture.

A bientôt.

Enric Balaguer

Aujourd'hui 01/04/2019

Madame, Messieurs,

Désolé de vous importuner à nouveau. Ce matin 7h20 le cars Pagès arrive à l'arrêt gare routière à Prades. Deux ou trois passagers montent, puis un jeune homme avec un sweat-shirt gris, il prévient la conductrice que des personnes sont à la gare SNCF il est 7h21 (téléphone portable), malgré tout elle démarre,.. Nous constatons que des personnes descendent à pied le boulevard de la gare, ce sont dit le jeune-homme les personnes qui attendaient, je demande à la conductrice de les attendre, c'est un refus...Je m'énerve elle me menace de me débarquer !!! Se référant à des liens de parentés avec des dirigeants de l'entreprise. Le jeune-homme m'informe que d'autres personnes parlant espagnol avec des valises attendaient aussi... A Marquixanes trois personnes avaient pris leur voiture pour nous rejoindre...Elles sont attendus, à Vinça nous arrivons à 7h35, une dame prévient que son mari arrive à vélo, il est logiquement attendu,  il est 7h37 l'heure théorique de départ. Nous arrivons à Perpignan avec seulement 2 ou 3 minutes de retard.

Bien sûr nous sommes attachés au respect des horaires, mais dans certaines circonstances nous souhaiterions compréhension et souplesse d'autant plus qu'une marge existe entre les horaires affichés et les temps réels de parcours, Compte-tenu du mode de communication de la SNCF sur cette ligne il n'est pas surprenant que des personnes, un lundi matin de surcroit, se rendent à la gare SNCF et doivent rejoindre la gare routière ce qui nécessite 2 à 3 minutes... Dans ce cas précis il ne s'agissait pas de personnes en retard mais non informées du déplacement de l'arrêt.

Je suis vraiment désolé de devoir encore vous signaler ce genre d'incident, si certains sont difficilement évitable, celui-ci aurait pu se résoudre avec une attitude moins rigide de la conductrice dont la notion de service rendu aux usagers semble bien éloignée de ce qu'ils sont en droit d'attendre.

Cordialement.

Enric Balaguer
Train en Têt

Dimanche :

Madame, Messieurs,

Je me permets de vous adresser ce message suite aux dysfonctionnements ayant eu lieu cette fin de semaine à partir de vendredi 29 mars 2019. Il est à notre sens pas acceptable que l’arrêt à Prades soit déplacé du jour au lendemain sans en prévenir les usagers avec un délais raisonnable et par des moyens efficaces leur permettant de prendre leurs dispositions.

Concrètement le 29 mars alors que l’autocar devait passer à 7h22 en gare de Prades ce sont 9 personnes qui l’ont vu passer au large. Après renseignements pris, celui-ci ne s’arrêtait pas en gare SNCF mais en gare routière, une seule affichette manuscrite découverte ultérieurement était apposée sur la porte de la gare qui n’est pas un lieu de passage pour les usagers et qui de plus n’était pas accessible directement puisque des barrières avaient étaient installées en raison des travaux. Tout naturellement les voyageurs se rendent vers le distributeur de titres de transport. (ci-joint diverses photos) et ne passent pas devant la dite porte. De ces 9 personnes, 7 se sont organisés en 2 voitures personnelles pour rejoindre Ille-sur-Têt où ils ont réussi à obtenir que le chauffeur de l’autocar les attendent. Cette situation est-elle acceptable ? Notre réponse est : non.

Alors que, comme expliqué à la réunion préalable au démarrage des travaux les services techniques municipaux ont pris les dispositions nécessaires pour que le passage devant la gare de Prades soit maintenu il est regrettable que au moindre soucis de difficulté de passage ponctuel on remette en cause cette décision, car le passage est belle est bien possible.Il se peut seulement qu’il soit rendu difficile ponctuellement par une manœuvre sur le chantier comme cela peut se produire sur n’importe quel point du parcours. (ci-joint photos du passage supérieur à 8m.) C’est donc une solution de facilité que depuis Montpellier on décide de déplacer l’arrêt de Prades sans en mesurer les conséquences pour les usagers et sans utiliser des moyens décents et efficaces pour les prévenir. En France au XXI ème siècle dans un pays qui n’est pas considéré comme en voie de développement il est à notre sens inacceptable que cette communication se fasse par une affichette manuscrite apposée à un endroit inadéquat et il est triste de constater que deux jours après le dimanche matin la situation est inchangée ce qui dénote d’un je-m’en-foutisme et d’un certain mépris par rapport aux utilisateurs des transports en commun de ce territoire.

Après plusieurs appels téléphoniques nous constatons que personne ne se considère responsable de la situation en se « renvoyant la balle » certainement sur des critères fondés. Or notre demande est que dans ce type de situation perturbée chacun doit se sentir responsable et même outre-passer ses propres attributions théoriques afin d’offrir le meilleur service possible aux usagers-clients ce qui est pour la plupart de vos services votre raison d’être.

Les usagers de la ligne Perpignan-Vilefranche de Conflent sont fatigués et en colère de ces attitudes qui pourraient laisser penser, nous ne l’espérons pas, à un sabotage de notre ligne profitant de sa fermeture temporaire.

Il nous semble que l’arrêt doit-être maintenu en gare de Prades du fait que le distributeur de titre de transport se situe dans cet espace.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout dialogue afin d’améliorer le service et regrettons vivement qu’au préalable des décisions aient été prise sans nous concerter ni nous prévenir.

Cordialement.

Enric Balaguer, pour « Train en Têt »

Marie Mélusine, furieuse.

Hier, à 09:52

PARTIE TRAVAILLER EN STOP !!

Maintien et développement du train des primeurs Perpignan/Rungis

le 01 April 2019

Maintien et développement du train des primeurs Perpignan/Rungis

Union locale CGT Perpignan sud a lancé cette pétition adressée à Nicolas Brousson, Responsable plate-forme FRET SNCF66 et à 5 autres.

Quel avenir pour le train des primeurs Perpignan-St Charles/Rungis ?

Seul rescapé du transport ferroviaire de fruits et légumes en France, le train des primeurs est un enjeu économique et écologique pour le département des Pyrénées-Orientales.

L'année dernière nous avons vu disparaître l'un des deux trains en partance de St Charles pour Rungis. Son existence était remis en question d'une part par les chargeurs assurant son remplissage quotidiennement et d'autre part par la SNCF. Les causes invoquées : des trains pas assez chargés et des problèmes de retard à la livraison.

Les véritables raisons de ces dysfonctionnement sont et surtout :

  • Le désengagement de l’État avec l'arrêt des portiques écotaxe qui devaient servir à financer le développement du fret ferroviaire. L’État n'a fait aucune proposition de compensation à ce jour.
  • La politique européenne de destruction des services publiques, notamment dans la privatisation de la SNCF et l'éclatement des infrastructures mises en concurrence.
  • La part des investissements SNCF quasi nulle dans le fret ferroviaire. Ce désintérêt sert d'autres ambitions. Le groupe SNCF développe ses filiales routières, se faisant par la même sa propre concurrence.

La disparition programmée du dernier train déclencherait la suppression de plus d'une centaine d'emploi sur les deux chargeurs mais aussi, des dizaines d'emplois indirects dans les entreprises sous-traitantes et à la SNCF.

Cette situation n'est pas une fatalité, tous ensemble, salariés des chargeurs (Rey et Roca), cheminots, citoyens, exigeons le maintien du train des primeurs !

La CGT revendique :

  • Le maintien du train des primeurs actuel afin de pérenniser l'emploi sur place et rendre les trains des primeurs d'« Utilité publique »,
  • La remise en place du 2nd train des primeurs afin de redévelopper l’activité,
  • Le respect des engagements pris par l’État lors du grenelle de l'environnement et de la COP21 à investir et à développer des réelles infrastructures ferroviaires,
  • La diminution des prix de péages et de sillon payés par les clients (Rey et Roca) à l'EPIC Réseau de la SNCF pour que le train soit plus attractif et plus compétitif que le transport routier,
  • Le développement de la plate-forme multimodale de Perpignan-St Charles qui a coûté près de 40 millions d'euros aux contribuables et est à ce jour toujours inexploitée.

Par cette pétition, nous voulons vous alerter et obtenir le soutien le plus large possible. Nous pourrons grâce à vous, contraindre la direction de la SNCF et les représentants de l’État à s'engager définitivement sur le maintien et le développement de ce train des primeurs.

--> Signez et faites signer la pétiton.

Économie. Les sociétés autoroutières convoitent le réseau national

le 01 April 2019

Économie. Les sociétés autoroutières convoitent le réseau national

Un rapport datant de 2015 serait réactivé.

 

L’Indépendant, le 1er avril 2019

Ligne ferroviaire Perpignan-Rungis. Carole Delga intervient auprès de la SNCF

le 30 March 2019

Ligne ferroviaire Perpignan-Rungis. Carole Delga intervient auprès de la SNCF

Manifestation européenne contre le dumping social dans le transport - Bruxelles, 27 mars 2019

le 27 March 2019

Manifestation européenne contre le dumping social dans le transport - Bruxelles, 27 mars 2019

Avec Ian Brossat et notre camarade Christine, par ailleurs membre d'une association d'usagers de la SNCF sur Nanteuil et secrétaire de l'association Non au CDG Express, des cheminots, routiers, salariés des transports se sont mobilisés le 27 mars à Bruxelles à l'occasion d'une grande manifestation européenne, à l'appel du syndicat européen du transport ETF, pour dire stop au dumping social qui nous tire vers le bas et pour exiger une vraie politique de transports publics !

Depuis des années, l'Union européenne pousse les feux de la « concurrence libre et non faussée ». Résultat : on ferme les petites lignes de train jugées « non rentables » et les opérateurs se concentrent sur celles qui rapportent. En contradiction totale avec nos engagements sur l'environnement.

Tout cela est le résultat de directives européennes qu'une majorité d'eurodéputés a adoptées. Exemple : le 4e paquet ferroviaire, qui a abouti à la loi scélérate sur le SNCF et la concurrence sur le transports voyageurs, a été adopté à seulement 24 voix près !

De l'utilité d'élire des député·e·s qui préfèrent le service public à la loi du profit : le 26 mai, votons pour la liste « Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent » soutenue par le PCF et conduite par Ian Brossat !

Saint-Charles. Le train fret vers Rungis finira-t-il ses rotations en juin ?

le 26 March 2019

Saint-Charles. Le train fret vers Rungis finira-t-il ses rotations en juin ?

Depuis quasiment la rotation de Saint-Charles un train de fruits et légumes part chaque jour vers Rungis. Mais cela risque de ne plus être le cas d’ici quelques mois. Explications.

L’Indépendant, le 26 mars 2019