Fédération du Puy-de-Dôme

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Rail n° 48

le 26 mars 2010

Zone unique : les Franciliens donnent raison au Front de Gauche !

le 10 mars 2010

Un sondage paru ce matin dans le journal Métro indique qu'une écrasante majorité de Franciliens (79%) souhaite « que l'on réduise le nombre de zones » dans les transports franciliens. Les habitants de notre région donnent ainsi raison au Front de Gauche qui propose la mise en place d'une zone unique en Ile-de-France.

La liste que je conduis préconise la création d'un Pass Unisgo à 56 euros, en lieu et place de l'actuel Pass Navigo. Seule une telle mesure permettra d'abolir concrètement la triple peine qui pèse sur la vie quotidienne de millions de salariés de notre région : plus on habite loin du centre, plus on s'épuise dans les temps de transports, plus on paie cher. J'invite les Franciliens à rendre cette proposition incontournable en votant massivement pour le Front de Gauche dimanche prochain.

Pierre Laurent, tête de liste Front de Gauche en Île-de-France.

Paris, le 10 mars 2010

RER « Satisfait ou remboursé » : proposition grotesque ! (Pierre Laurent)

Par Pierre Laurent, le 03 mars 2010

Décidément, la droite ne sait plus quoi inventer pour reprendre la main en Ile-de-France. Ce matin, Valérie Pecresse propose d'instaurer un système « satisfait ou remboursé » en cas de retard des RER. Cette proposition est proprement grotesque. Je ne connais pas un usager qui puisse s'estimer satisfait lorsque son RER est en retard. Plutôt que de pérorer à l'infini sur les compensations à mettre en œuvre en cas de retard, il vaudrait mieux prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux retards et aux pannes à répétition.

Depuis des années, les Franciliens souffrent d'un sous-investissement massif en matière d'infrastructures de transports. L'État, qui a refuse obstinément de prendre sa part dans cet effort d'investissement, porte une lourde responsabilité dans cette situation.

Pour en finir avec les dysfonctionnements qui exaspèrent les usagers, la liste du Front de gauche que je conduis en Ile de France propose notamment de lancer un programme d'achat d'une nouvelle génération de matériel ferré. Pour faire face aux besoins croissants des usagers, il faut aussi créer massivement de l'emploi dans les entreprises de transports collectifs (Ratp, Sncf, Optile). Autant d'options dont Mme Pecresse ne veut pas entendre parler et qui sont pourtant indispensables pour améliorer les conditions de vie des usagers des transports franciliens.

Pierre Laurent coordinateur national du PCF et tête de liste Front de Gauche en Île-de-France

Paris, le 3 mars 2010.

Péage urbain : la droite pénalise les usagers

le 22 février 2010

Après la taxe carbone, le péage urbain ! Hier, sur Radio J, Chantal Jouanno, tête de liste UMP à Paris, a proposé la mise en place d'un péage urbain à l'entrée de Paris. Une fois de plus, sous couvert d'écologie, la droite entend pénaliser les usagers. Une telle mesure constituerait une discrimination manifeste vis-à-vis des habitants de banlieue qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture pour se rendre au travail faute de transports collectifs adaptés. C'est un véritable apartheid urbain, un nouveau mur qui serait érigé en Ile-de-France. Il est d'autant plus regrettable que Daniel Cohn Bendit ait repris à son compte cette proposition, hier également, sur Canal Plus. La réduction de la place de la voiture passe, au contraire, par un développement sans précédent de l'offre de transports collectifs. Le Front de Gauche propose un investissement massif en faveur des transports en commun. Nous voulons des transports attractifs avec la mise en oeuvre d'un pass Unigo qui permettra d'aller partout en Ile-de-France au tarif de la zone 1-2. Nous voulons des transports étendus et modernisés avec la création de 250 nouvelles lignes de bus et l'aménagement de 2 nouvelles rocades ferrées (la rocade métro Arc Express en proche banlieue et tangentielles en moyenne couronne). C'est en maillant tout le territoire par les transports en commun qu'on fera face efficacement au défi écologique.

Pierre Laurent, coordinateur national du PCF et tête de liste Front de Gauche en Île-de-France

Paris, le 22 février 2010.

UnisGo : pour une zone unique de transport en Ile de france

le 20 février 2010

UnisGo, la zone unique en Ile-de-Franceenvoyé par frontdegauche. - UnisGo, la zone unique en Ile-de-Franceenvoyé par frontdegauche. - L'info video en direct. zone unique au tarif de la zone 1 et 2 pour garantir l'égalité des franciliens en matière de transports collectifs, développement des lignes de banlieue à banlieue pour décongestionner les transports dans Paris et diminuer le temps de trajet des habitants de grande couronne, ou encore garantir la gratuité des jeunes et des chômeurs : les grands axes d'un projet nouveau pour l'Ile de France !

Le Front de Gauche distribue le « Pass UniGo », passe NaviGo à zone unique en Île-de-France

le 10 février 2010

Rames bondées, trains et horaires inadaptés, les conditions de transport en Île-de-France sont devenues insupportables. Pour répondre aux besoins des franciliens, il faut garantir le droit au transports pour tous et favoriser les déplacement propres.

Le Front de Gauche propose de mettre en place un Pass NaviGo en Île-de-France à tarif unique, au prix de la zone 1 et 2, soit 56€. Pierre Laurent, tête de liste Front de Gauche en Île-de-France, Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF et tête de liste Front de Gauche en Seine-Saint-Denis, et Éric Coquerel, Tête de liste Front de Gauche à Paris se rendront mercredi 10 février à 9h00 à la Gare du Nord (Parvis) pour distribuer le Pass « UniGO ». A cette occasion, le Front de Gauche exprimera ses propositions en matière de transports en Île-de-France.

Parti communiste français

Paris, le 10 février 2010.

Opérations d’Intérêt National (OIN)(1) : Opérations pour le capital multinational

Par Biard Joël , le 02 février 2010

Opérations d’Intérêt National (OIN)(1) : Opérations pour le capital multinational

Il y a, en Ile-de-France huit méga-structures support OIN qui s’inscrivent toutes dans l’agglomération centrale et sans aucun développement dans l’espace rural. Il ne s’agit pas pour moi d’avoir une analyse fouillée sur chaque OIN mais une approche cohérente, d’autant qu’il y a une grande diversité et complexité de situation.

Les OIN se répartissent sur les cinq faisceaux de l’Ilede-France, Nord, Est, Sud-Est, Sud et Ouest. Elles rayonnent actuellement sur 1 500 000 salariés et plus de trois millions d’habitants.

Leur origine

Les OIN sont des outils, des procédures apparus dès 1983 en dehors de l’Ile de France, particulièrement au niveau des Ports : Dunkerque, Le Havre, Bordeaux, Fos, Marseille, Plaines du Var et St-Etienne. En Ile-deFrance, les OIN sont dès 1983 en agglomération : Marne La Vallée Sénard ; La Défense/Seine Arche ; les aéroports Orly, Le Bourget, Roissy ; Le Mantois et Seine Aval ; Orly Rungis, Seine Amont. Les OIN vont ressurgir dans la région dans les années 2000, avec l’opération d’aménagement de Nanterre en  2005, avec l’extension des aéroports, puis Saclay, Seine Amont et Seine Aval.

Ces procédures s’appuient sur les pôles de compétitivité et se situent dans le prolongement du processus de décentralisation mais avec le souci pour l’État de reprendre le dessus en matière d’activités économiques, d’urbanisme, de logement et de transports.

Contenus et objectifs  : il n’y a pas de neutralité  avec les procédures d’État.

D’autant que depuis 1965, l’Ile-de-France dispose d’un document de planification à long terme d’aménagement du territoire  régional et d’urbanisme dont les orientations s’imposent aux documents locaux d’urbanisme. Or, ce document « Schéma d’Aménagement  du Territoire Régional – SDRIF » à partir de 2004 ne pouvait plus être du seul ressort de l’État, mais d’une association entre la Région et l’État validée en décret par le Conseil d’État.

Cette démarche liée aux lois de décentralisation a abouti de manière élargie et plus démocratique à l’élaboration du SDRIF par la nouvelle majorité de gauche comme à la fois « Schéma et Projet d’Aménagement » de l’Ile-de France.

La mise en place des trois OIN « Seine-Amont,  SeineAval, Massy Saclay-Versailles-St-Quentin-en-Yvelines en plein débat sur la révision du SDRIF au travers de la notion « d’intérêt national », permet à l’État de retrouver une place dans les décisions et orientations d’aménagement.

Mais surtout la nécessité d’un pilotage plus  simple et direct ; d’un ordonnancement des compétences déléguées plus hiérarchisées ; d’une contractualisation entre les différents acteurs à la fois sur le contenu des projets, la répartition  des rôles, des maîtrises d’ouvrage et d’œuvre, des financements.

Ces objectifs, leur renforcement et leur accélération ont été possibles avec cette double réalité du contexte actuel.

1. La crise du système capitaliste oblige à repenser les schémas de développement car c’est bien autour de quel projet social, économique et environnemental que se situe l’affrontement. D’autant que la crise n’est pas conjoncturelle, que les schémas de l’industrie financière ne peuvent se développer de la même façon que les années et les décennies précédentes.

2. L’élection de Nicolas Sarkozy, la mise en œuvre de ses politiques constituent bien une rupture dont les objectifs et discours s’inscrivent dans le cadre de la mondialisation du capitalisme.

Ses projets pour l’Ile-de-France constituent bien un changement d’échelle et de nature.

D’autant que le fil conducteur de celui-ci nous rappelle étrangement la stratégie  dessinée en 2000 par la DATAR visant à aménager l’Ile-de-France et la France pour l’horizon 2030, 2040.

L’objectif  majeur est  de  faire  de  Paris  et  sa  zone dense une cité globale dans la mondialisation ;  une véritable métropole phare du 21e   siècle capable de rivaliser avec  Londres, New York, Tokyo.

Le fil conducteur arrêté dans ce rapport par la DATAR est plus de compétitivité,  plus d’attractivité, de rentabilités financières des capitaux investis.

La structuration  des OIN, territoire stratégique pour l’État vise à concentrer  tous les atouts d’un environnement favorisant des niveaux de rentabilité financière élevés.

Trois logiques structurantes sont déjà à l’œuvre.

1. La mobilité dans le cadre de la mondialisation avec les  OIN et le réseau de transport Grand Huit. L’État répond aux besoins de mobilité des forces humaines en reliant les pôles stratégiques.

2. La logique institutionnelle c'est-à-dire les enjeux de la gouvernance avec pour l’Ile-de-France, la réforme des collectivités locales, la mise en cause de la compétence générale et la création de la société du Grand Paris.

3. La logique patrimoniale qui pose le rapport entre la Métropole, le foncier et l’agriculture. L’Ile-de-France est une région industrielle et agricole. Quel avenir pour celles-ci ? L’agriculture posant aussi les questions de l’environnement et du développement durable.

Alors que les trois défis au cœur du pari d’aménagement de l’Ile-de-France et du SDRIF sont :

• Réduire les fractures et favoriser l’égalité sociale et territoriale ;

• Améliorer la cohésion sociale pour le développement de l’emploi et de l’économie ;

• Maîtriser les changements climatiques et énergétiques. La conception et le contenu des OIN ne répondent pas à ces objectifs majeurs car les désaccords entre la région et l’État sur l’aménagement régional ont résidé essentiellement sur la place et le rôle des OIN dans le SDRIF. Et aujourd’hui c’est plus clair en refusant de valider le SDRIF, le gouvernement veut instituer une société  « EPIC-Grand  Paris », reprendre en main sa vision du réseau de transports et imposer sa conception d’urbanisme en s’appuyant sur les procédures existantes qui sont déjà à l’œuvre. La brutalité avec la mise en place d’un régime d’exception sur l’Ile-deFrance est cohérente avec la nature profonde de celle-ci.

Les OIN s’inscrivent dans une  conception  géographique qui va structurer l’aménagement de l’Ile-deFrance dans le cadre des  faisceaux à partir d’une vision métropole Ile-de-France dépassant le caractère des départements.

5 faisceaux

1. OIN et faisceau ouest :

L’ouverture maritime de l’Ile-de-France vers l’ouest structuré par la Seine et les grandes infrastructures A13, A15, A16 et  es perspectives du TGV Le Havre-La Défense et non pas Paris.

• L’OIN de la Défense et Seine-Arche pose la question à long terme de l’équilibre Habitat/Emploi dans cette zone.

• L’OIN Seine Aval : enjeux technologiques et industriels liés à l’aéronautique et l’automobile, donc de la formation technologique et universitaire. Le pôle de compétitivité de Moevo doit parait-il y contribuer.

2. OIN et faisceau Nord :

Ces OIN et ce réseau constituent la principale entrée internationale de l’Ile-de-France grâce à Roissy-Charles de Gaulle, Le Bourget, réseau TGV et les autoroutes A1 et RN2 avec le pôle de Roissy, du Bourget et Plaine Commune, première communauté d’agglo de l’Ile-de-France.

3. OIN faisceau  Est :

C’est l’ouverture de la région vers l’Est de la France et le Sud de l’Allemagne.

La logistique a un rôle important à jouer avec la proximité de Roissy, la montée en puissance du pôle aéroportuaire de Vatry ; avec ses atouts touristiques renforcés par une accessibilité internationale.

• Les enjeux du Val-Maubuée, Val-d’Europe avec Euro-disneyland en voyant bien que sur ce faisceau c’est Marne-la-Vallée qui a une part centrale et déterminante.

4. OIN faisceau Sud-Est

Deux OIN sont concernées, l’une est l’ancienne ville nouvelle de Sénart, l’autre plus récente avec Orly-RungisSénart Amont (ORSA).

C’est un territoire  (2 OIN) caractérisé par des industries et des services métropolitains et fortement structurés par la Seine, les axes routiers RN 6 et 7, L’A5 et 6 et les ferroviaires et le RER jusqu’à Melun.

-Le développement économique s’articule autour : SeineAmont/Nord avec Médicen-Santé le pôle de compétitivité.

Rungis, le Marché d’Intérêt National et la plate forme aéroportuaire d’Orly.

Orly Rungis-Seine-Amont-Sud qui a l’avantage d’un potentiel foncier exceptionnel et de nombreuses friches industrielles et profitant aussi de la montée en puissance des projets Paris Rive Gauche.

La ville nouvelle de Sénart, l’OIN n’est pas arrivée à maturité dans son développement et sera confortée autour du Carré Sénart.

5. Faisceau Sud, avec le projet OIN Massy, Palaiseau Saclay Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

Ce faisceau se caractérise par la concentration des pôles d’enseignement supérieur et de recherche scientifique et technologique allant d’Évry génopôle jusqu’à Versailles et St Quentin en passant par la Vallée scientifique de la Bièvre et le plateau de Saclay.

C’est la Silicone Valley chère à Sarkozy.

Le plateau de Saclay constitue le centre majeur du projet avec :

• St-Quentin-en-Yvelines grand pôle d’emploi métropolitain avec plus de 100 000 salariés participants au rayonnement international de l’Ile-de-France.

• Versailles-Satory, pôle d’affaires, d’échanges et de recherches concerné par le pôle de compétitivité MOEVO.

• Vallée de la Bièvre s’appuyant principalement sur la présence du CEA.

• Centre Essonne-Seine-Orge élément du cône sud de l’innovation.

L’enjeu des transports y est majeur dans ce secteur.

Ces OIN éléments de structuration de ces faisceaux se mettent en place avec des contradictions majeures.

1. Économiques  :

L’objectif essentiel des OIN est de stimuler la croissance grâce à la présence d’entreprises leaders mondiaux

dans des secteurs porteurs (biopharmacie, ingéniérie et services urbains de construction, transports et aéronautique, énergie et environnement, tourisme de luxe, développement de la recherche privée de l’innovation et par des chantiers). Secteurs qui verront de nombreux métiers en développement et en création.

Cette croissance est conçue en terme de concurrence, de compétitivité, de taux  marge  élevé.  Cette implantation de beaucoup de services, peu de services publics, va concourir à la réduction du format de l’industrie régionale dans une région qui reste la première région industrielle française mais qui continue de voir ses effectifs baisser.

Les OIN vont être des zones majeures de la tertiarisation et précarisation de l’emploi et de l’économie avec des centaines de milliers de salariés payés au SMIC.

Les projets de pôles territoires y sont nombreux : Seine-Amont, Marne-la-Vallée, Val-d’Europe, La Défense…

Le vieillissement de la population, la poursuite de la tertiarisation, la mondialisation modifieront la nature et

le type des emplois offerts aux salariés régionaux. Le risque est réel de spécialisation de ces OIN au détriment d’un maillage d’entreprises sur des projets accroissant le phénomène d’isolement.

• Seine-Amont : biotechnologie – agroalimentaire – logistique,

• Seine-Aval : mécatronique, éco industrie,

• Marne-la-Vallée : loisirs, cultures, enseignement et recherche,

• Plaine de France : aéronautique, logistique,

• Massy-Saclay : recherche et enseignement supérieur, santé,

• Sénart : excellence logistique université, recherche

• Défense-Seine-Arche : centres d’affaires, finances.

Alors qu’il faudrait développer de grands secteurs industriels qui sont à la base des biens de consommation et d’environnement en développant la recherche publique,  en relançant le pouvoir d’achat, la formation, en créant une sécurité sociale  professionnelle et des politiques publiques innovantes.

2. Des transports pour l’attractivité  des capitaux :

Les atouts de ces zones sont actuellement limités par le prix du foncier et la saturation des transports en commun.

Le Grand Huit avec ses 130 Kms de métro automatique va répondre à ses objectifs tout en fermant et n’ouvrant pas aux  échanges avec les autres secteurs et modes de transports. D’autant qu’au recensement de 2006, Paris et la première couronne ne font plus qu’un ; en termes de mobilité et d’emploi. Celle-ci va s’accentuer avec ce Grand Huit, véritable ceinture  concourant à une homogénéité de situations.

Tout d’abord avec la proposition de préemption par l’État autour des quarante gares du Grand Huit. Ensuite en reliant ces pôles stratégiques pour répondre aux besoins de mobilité des forces humaines, de réduction de ces temps de transports pour accroître la rentabilité financière.

Les OIN étant très privilégiées dans la réalisation de ce projet qui permet l’interconnexion nécessaire à leur attractivité.

La conception du maillage au plan régional est abandonnée. Que dire des coûts de transports dont les collectivités locales et les populations devront supporter  la plus grande totalité. Alors qu’il faudrait en urgence un plan de relance ambitieux des transports publics et du fret, la création d’un pôle public des transports.

3. Des logements déconnectés des zones d’emplois

La construction de logements dans ces huit méga-structures ne va représenter que 27,5% des objectifs du SDRIF. Où va-t-on construire les autres ? Si on les construit ! Des doutes subsistent sur les objectifs de 60 à 70 000 logement pour l’horizon 2030. A la Défense, à l’horizon 2030 c’est 400 000 salariés, où vont-il se loger ? Le logement est déconnecté de l’aménagement du territoire,  du rapport au travail et des zones de l’emploi.

4. La Démocratie muselée

On veut la museler avec la réforme des collectivités locales et territoriales. Dans les OIN, les salariés, leurs

institutions représentatives, leurs organisations syndicales, n’ont aucune représentation. La seule qui existe est celle du patronat, des Chambres économiques dans ces organismes de pilotage.

L’exigence de présence des représentants des salariés et du syndicalisme interprofessionnel, y compris avec de nouvelles structures de concertation à créer est posée.

Le conseil consultatif des acteurs économiques et sociaux sur Orly, Rungis, Seine-Amont créé à l’initiative du Conseil Général du Val-de-Marne, fait exception.

5. Des financements réservés

Les principaux financements Région, État, Europe vont  dans les huit méga-structures. Le Grand Projet 3 :« renforcer l’attractivité en Ile-de-France  », ce sont 520 millions d’euros dont 70% sont injectés dans ces zones.

Le Grand Projet 4, « conforter le rayonnement international de la région » un budget plus d’un milliard d’euros pour l’enseignement supérieur, la recherche. Félicitations pourrait-on dire ! Mais avec une volonté de rationaliser, de centraliser, de mise en cause des Services publics, de coupes sombres dans l’emploi, de difficultés accrues pour la masse des étudiants, de créations de clusters c’est plus de formations d’élites liées  à la compétitivité mondiale.

Le financement du Grand  Huit, pour  les transports avec le rapport Carrez, c’est six taxes nouvelles, un emprunt, une fiscalité spécifique pour la construction des infrastructures. Mais l’exploitation c’est un coût, des charges pour le STIF, la région, les collectivités locales, les populations.

Cette structuration ne peut faire abstraction de l’enjeu des Services Publics en Ile-de-France. Avec la RGPP c’est un million d’emplois dans le collimateur avec la réduction brutale des dépenses publiques, le transfert aux ecteurs privés marchands, le recentrage de leur mission, le développement des partenariats publics-privés, la suppression de la taxe professionnelle. Quelles agressions laminant les pages des grands acquis historiques ! Atouts et moyens pour les populations, les collectivités locales, des gisements d’emploi pour les jeunes qui vont  être réduits dans leur utilité et efficacité en matière de santé, d’école, d’énergie et de transports.

Nous allons assister à des nouveaux déséquilibres territoriaux, à la constitution  de zones de relégation, de déréglementation, d’inégalités sociales et territoriales plus criantes.

D’autant que la rupture sur la conception de la décentralisation initiée par l’État, va s’attaquer à l’autonomie financière des collectivités locales et à la démocratie des citoyens. Et que le projet de Sarkozy pour une organisation ségrégative de l’Ile-de-France se réalise sans aucune politique d’aménagement équilibrée et cohérente du territoire national.

Des déséquilibres entre la zone agglomérée d’une part, les territoires ruraux et les territoires interrégionaux d’autre part.

La conception de renforcement des OIN dans le cadre d’un polycentrisme fortement cadré sur la zone centrale de notre région risque de contribuer à l’assèchement des territoires régionaux et inter régionaux déjà largement affaiblis, pour certains sinistrés par les politiques publiques actuelles.

Ce qui va poser la problématique des rapports entre l’Ile-deFrance et les autres régions dans un phénomène de rapports attractifs ou exclusifs entre le centre et la périphérie.

Les atouts existent pour des résistances et contre-offensives, car ces politiques suscitent bien des oppositions de plus en larges parmi les salariés, les populations et leurs élus.

(1) Demi-journée d’étude de la CGT le 13 janvier 2010.

(2) Membre du CESR, Président de l’IHS CGT Ile-de-France.

 

Dossier : Quel transport ? Pour quel public ?

le 29 janvier 2010

La question du transport est au coeur des préoccupations des franciliens. Le quotidien des salariés, la vie scolaire et universitaire des jeunes, l'accès à la ville pour les plus âgées, l'amélioration de la qualité de l'air exigent des transports collectifs propres, accessibles à tous et répondant aux besoins de la population. La volonté de la droite gouvernementale et des candidats UMP est de confier les missions de transport public à des entreprises privées et de servir en priorité les grands pôles d'activités comme le projet du « Grand Paris » proposé par SARKOZY et porté par PECRESSE. Le front de gauche et ses candidats aux régionales de mars 2010 ont, quant à eux, identifié d'autres besoins lors de leurs rencontres avec les usagers en Îles de France. Le transport public est aujourd'hui encore trop cher pour de nombreux utilisateurs, c'est tout le sens de notre proposition de la Carte Navigo avec un tarif unique calé sur les deux premières zones. Le réseau « Transilien » est trop organisé de la banlieue vers Paris. Cette structuration sature le trafic dans Paris et allonge de nombreux parcours. Le front de gauche propose un développement des transports de banlieues à banlieues, passant par des solutions routières immédiates progressivement remplacées par du ferroviaire. Le front de gauche propose la création d'un pôle public des transports où la RATP et la SNCF assureront en collaboration le développement du service public. Seules des entreprises publiques, n'obéissant pas aux exigences financières d'actionnaires avides de bénéfices, peuvent garantir un service de qualité et sûr, dans un esprit d'égalité sociale, de réponse aux besoins sociétaux et d'utilisation solidaire de l'argent public. Séverine Leblond

Thouars : Fret Ferroviaire

le 12 janvier 2010

Thouars : Fret Ferroviaire

La Région Poitou-Charentes a particulièrement œuvré pour développer le ferroviaire et désenclaver les territoires de Bressuire et Thouars pour répondre au droit au déplacement pour les habitants de ce secteur et permettre le développement économique du Nord Deux-Sèvres.

La suppression du TGV qui desservait Saumur a amené les 3 Régions (Poitou-Charentes, Pays de Loire et Centre) et la Communauté d’agglomération de Saumur à travailler en coopération afin de créer des TER directs pour rejoindre le TGV à St Pierre des Corps. Dans le même temps la Région Poitou-Charentes a expérimenté, sur le même territoire, l’utilisation d’agro-carburants sur les TER afin de réduire les émissions de CO².

Aujourd’hui, la décision du gouvernement et de la direction de la SNCF en matière de Fret ferroviaire risque de fragiliser ce qui a été mis en place.

En effet, les conducteurs situés sur le site de Thouars étaient en capacité de conduire les TER ou les trains de marchandises. La création d’une filiale dédiée uniquement au Fret avec des agents qui ne seront plus à disposition de la SNCF va réduire le nombre de conducteurs. Nous avons déjà connu, dans notre Région, la suppression de trains par manque de conducteurs.

Le site de Thouars a connu une activité économique importante grâce au transport de fret SNCF particulièrement développé.

L’exigence du gouvernement de diviser les activités au sein même de l’entreprise et les restructurations du Fret SNCF, engagé par le gouvernement et la direction de la SNCF depuis 2004 ont fragilisé ce secteur et mis chaque année 1,5 million de camions supplémentaires sur les routes.

Les dernières restructurations (suppression de wagons isolés, fermeture de triages) ont continué à faire perdre des parts de marché à la SNCF. Le nombre de camions sera en augmentation, par contre, 6000 emplois de Cheminots seront supprimés.

L’engagement national pour le Fret ferroviaire (septembre 2009) qui émane du Cabinet du Ministre Borloo et Bussereau est particulièrement grave pour le devenir de la SNCF.

La situation de Thouars découle de ces orientations, de la volonté du gouvernement et de la direction SNCF de privatiser rapidement le fret et d’ouvrir à la concurrence ce service public.

La direction de la SNCF a donc décidé de créer sur le site de Thouars une filiale privée « Logistra » et de revoir la réorganisation du travail. Cette situation a provoqué une grande colère chez les cheminots qui ont souhaité la tenue d’une table ronde. La Région a donc répondu favorablement à cette demande. Cette table ronde à laquelle participait la direction SNCF s’est tenue le vendredi 8 janvier 2010 à Poitiers (Conseil Régional).

Michelle Carmouse qui représentait la Présidente, a exprimé la demande de la Région de mettre en place un moratoire.

Si le groupe communiste se félicite de la demande de moratoire de la Région il regrette vivement le refus de la SNCF.

Refus dicté par sa logique de rentabilité et par le besoin d’affaiblir le statut des cheminots afin de répondre favorablement aux orientations du gouvernement ce dernier souhaite et organise le démantèlement de ce service public (M. Bussereau prépare activement l’ouverture à la concurrence des TER).

Pour le Groupe communiste Région Poitou-Charentes
Jean-François MEMAIN
Président du Groupe P.C.F.

Fret : revenir sur la privatisation, c'est aussi préserver l'écologie

Par Emmanuelle Becker, le 10 décembre 2009

Sur proposition de Emmanuelle Becker et des élus du Groupe Communiste et élus du Parti de Gauche, le Conseil de Paris demande au Maire de Paris d'intervenir auprès de la direction de la Sncf pour lui demander de revenir sur ses décisions préjudiciables à l'activité fret et contraires aux objectifs de développement durable et de réduction des émissions de CO2. Conseil de Paris Considérant les objectifs affichés par le Grenelle de l'environnement visant à réduire les émissions de CO2 ; Considérant les orientations négatives décidées par la direction de la branche transport et logistique de la Sncf, consistant à massifier l'activité fret sous prétexte de rentabilité, au détriment de l'utilisation des « wagons isolés » pour de petites quantités de marchandises, qui seront dès lors réorientées vers le transport poids lourds ; Considérant que cette réduction d'activité du fret est en outre socialement irresponsable et qu'elle aurait pour conséquence la suppression de 5000 à 6000 emplois ; Considérant les nuisances inacceptables que provoque la présence excessive des poids lourds à Paris, en matière de bruit, de pollution de l'air et de flux de circulation ; Sur proposition de Emmanuelle Becker et des élus du Groupe Communiste et élus du Parti de Gauche, le Conseil de Paris demande au Maire de Paris d'intervenir auprès de la direction de la Sncf pour lui demander de revenir sur ses décisions préjudiciables à l'activité fret et contraires aux objectifs de développement durable et de réduction des émissions de CO2.