Fédération du Puy-de-Dôme

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Sur les demandes dérangeantes d’Air-France et l’absence de politique industrielle européenne

Par Le Pollotec Yann , le 31 mai 2008

Sur les demandes dérangeantes d’Air-France et l’absence de politique industrielle européenne

Air France, comme d’autres compagnies aériennes, du fait des contraintes écologiques et de la hausse du prix du pétrole, réclame à Airbus et à Boeing, des successeurs de l’A320 et du 737 qui consommeraient 20% de kérosène en moins. L’état de la technologie, permettrait de concevoir et produire à court terme de tels avions.
Mais pour préserver les dividendes de leurs actionnaires, ni Airbus, ni Boeing ne veulent investir maintenant dans ce nouvel avion. L’investissement de Boeing se concentre exclusivement sur son DreamLiner et celui d’Airbus se focalise sur l’A380 et l’A350. L’A320 étant la véritable vache à lait d’Airbus, EADS ne tient pas à tuer prématurément la poule aux œufs d’or.

Tout ceci montre le caractère contre productif en matière d’industrie aéronautique de l’actionnariat privé. Caractère qui est aggravé dans le cas d’EADS par le fameux pacte des actionnaires qui entrave l’action des Etats actionnaires sur les choix stratégiques de l’entreprise.
Cela pose la question de la constitution d’un fond souverain public européen à l’image de la Caisse des dépôts et consignations qui se substituerait aux actionnaires privés d’EADS qui ont montré leur incapacité à développer une stratégie industrielle pertinente pour Airbus.
L’Europe a besoin d’un groupe EADS, 100% public, si elle veut avoir une politique industrielle répondant aux besoins des populations et créatrice d’emplois de qualité en zone euro.
Les succès commerciaux d’Airbus doivent se traduire par des créations d’emplois stables en France, en Allemagne, en Grande Bretagne et en Espagne et des rentrées financières pour la collectivité publique et non par des délocalisations et l’enrichissement de quelques groupes financiers privés.
Les vicissitudes du groupe EADS et de son entreprise phare AIRBUS démontrent, comme dans l’affaire GALILEO, l’absence de toute stratégie industrielle européenne cohérente. Contrairement aux EtatsUnis, à la Chine, à l’Inde, au Brésil et à la Russie, l’Union européenne n’a pas de politique industrielle. Elle aggrave de plus cette situation en interdisant à ses Etats membres d’en avoir une.
Elle n’est que le jouet des stratégies financières des grands groupes qui opèrent sur son territoire et qui détruisent des dizaines de milliers d’emplois industriels qualifiés.
Cette absence de politique industrielle entraîne de dramatiques pertes de savoir faire et de souveraineté technologique des peuples européens. L’Union européenne ne peut avoir comme seul horizon les services financiers à haute valeur ajoutée et les services à la personne. Cela serait la condamner à terme à ne plus être qu’un parc de loisirs pour riches californiens, chinois, russes et indiens.

Nous sommes ici au cœur d’un des enjeux des futures élections européennes.

Refinancement des banques par la BCE : entre mépris et panique

Lors de la session parlementaire de juin 2008, Jacky Hénin a posé la question suivante au représentant du Conseil des ministres de l’Union europèenne, sur les dangers liés aux conditions de refinancement des banques auprès de la Banque centrale européenne : «Le 15 mai 2008, le président de la Banque centrale du Luxembourg a déclaré que la qualité des garanties apportées par les banques commerciales au guichet de refinancement de la BCE s'était fortement détériorée. Ainsi, une suspicion existerait sur la nature des liens entre la BCE et les banques commerciales touchées par la crise financière. Ces banques élaborent des titres de dettes dont la notation est faible afin de les échanger contre des emprunts du Trésor de meilleure qualité auprès de la BCE. Les opérations de refinancement à long terme effectuées par les banques auprès de la BCE, à partir de ces titres de valeur problématique, se sont fortement accrues ces derniers mois. On ne peut qu'être légitimement très inquiet face à cette situation.
Devant le refus de la BCE de communiquer sur cette question, le Conseil de l’Union européenne peut-il informer le Parlement sur la réalité des problèmes du système de refinancement des banques auprès de la BCE et leurs conséquences pour l'Union ?» L’honorable parlementaire reçut du Conseil de l’Union européenne la réponse suivante : «Conformément à l'article 108 du traité instituant la Communauté européenne et à l'article 7 du protocole sur les statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne, les institutions communautaires sont tenues de respecter l'indépendance de la Banque centrale européenne, des banques centrales nationales et du système européen des banques centrales. Le Conseil de l’Union européenne entend se conformer à cette obligation, c'est pourquoi il ne formulera aucun commentaire en réponse à cette question.»
En lisant cette «réponse» du Conseil de l’Union européenne, sous présidence slovène, on mesure tout le drame d’une Union européenne qui se construit contre les peuples. Le silence du Conseil, ne peut que laisser présager le pire concernant l’aventurisme financier hors tout contrôle de la BCE.

Sur les rails de la concurrence, la sécurité est en danger.

le 28 avril 2008

L'accident ferroviaire intervenu ce samedi en gare de Montauban est porteur de leçons sur les risques de la politique de privatisation.

Un train privé de marchandises de l'entreprise Véolia n'a pu s'arrêter que 3000 mètres plus loin que l'arrêt prévu en gare et heureusement a été détourné par l'aiguilleur, empêchant ainsi une catastrophe humaine et matérielle.

D'après les premières informations plusieurs irrégularités seraient constatées par les études syndicales. Il est totalement inadmissible que la SNCF prétexte l'appartenance de ce train privé pour répondre aux questions de la presse. Mais lorsqu'on sait que la direction SNCF est la pointe du combat pour remettre en cause les lois sur la sécurité régissant les transports ferroviaires, on comprend son embarras pour répondre aux questions des journalistes. Ces faits demandent que la direction de la SNCF fasse toute la lumière en associant CHSCT (le comité d'hygiène et de la sécurité) et que les résultats de l'enquête soient rendus publiques tant auprès des cheminotes et cheminots que des associations d'usagers.

La privatisation des transports, comme celles de tous les secteurs publics, engagée par le gouvernement ne peut qu'aller vers des détériorations du service rendu car il faudra bien dégager des bénéfices pour payer les actionnaires. Pour cela des économies seront et sont déjà faites sur l'entretien du matériel et sur également le personnel. Pour la sécurité des usagers, et parce que la vie n'a pas de prix, nous exigeons que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Il y a urgence à ce que le fret ferroviaire réintègre un service public du transport ayant les moyens de la sécurité non seulement pour le ferroviaire mais qui permette également d'enlever les centaines de milliers de camions des routes. C'est une des conditions de la sécurité pour les usagers des transports ferroviaires, des usagers de la route et du développement durable.

Parti communiste français

Paris, le 28 avril 2008.

Mais que fait donc la Commission européenne ?

Par Le Pollotec Yann , le 31 mars 2008

Mais que fait donc la Commission européenne ?

Transport ferroviaire : mais que fait donc la Commission européenne ?

En septembre dernier, on inaugurait en grand pompe, l’Autoroute ferroviaire Bettembourg-Perpignan (AFBP). Réalisation «exemplaire» (Sic), l’AFBP était censée préfigurer le futur réseau continental d’autoroutes ferroviaires d’une Union européenne des transports, soucieuse du respect de l’environnement et rompant avec le tout camion.

Malheureusement sept mois après sa mise en service, l’AFBP ne fonctionne qu’entre 30 et 40 % de sa capacité en raison du non-respect des directives européennes 96/53/CCE et 97/27/CCE qui limitent la hauteur maximale des camions à 4 mètres (+/1 %). Or la majorité des semi-remorques européens dépassent les 4 mètres de plus de 30 % et ne peuvent être donc transportés sur des wagons en raison des gabarits des caténaires, des tunnels et autres ouvrages d’art. Tout cela compromet donc fortement le développement et l’existence même des autoroutes ferroviaires en Europe.

On ne peut que s’interroger sur le manque d’empressement, pour le moins inhabituel, de la Commission européenne à faire respecter ses propres directives en la matière. Des esprits chagrins pourraient y voir l’effet du pouvoir d’influence du lobby du patronat routier européen sur la Commission européenne. Impossible voyons, tous les traités européens ne rappellent-ils pas que la Commission est gardienne de l’intérêt général.

Quelques épines de la transposition en droit français de la «Directive service» (ex-Bolkestein) !

Contrairement à l’affirmation du PS et de la droite, les «services sociaux d’intérêt général» (SSIG, en français service public) sont concernés par la «directive service» ex-Bolkestein. En effet ceux-ci ne sont exclus de la directive nommément que pour certains d’entre eux (le logement social, les services à la petite enfance et à la famille,...).

Toutefois, cette exclusion théorique du cadre de la «directive service», de certains services publics, n’empêche ni l’application de la jurisprudence de la cour européenne, ni l’interprétation que fait la Commission de celle-ci. En particulier, l’exclusion de ces services de l’application des règles du marché intérieur n’est possible que dans la mesure où ils font l’objet d’un mandatement de l’autorité publique. C’est-à-dire une autorisation et une obligation de fournir une prestation. Pour la mise en œuvre de ces règles, l’année 2008 va être décisive. En effet, le calendrier de transposition de la «directive service» va justement coïncider avec l’obligation des États membres de l’Union européenne de recenser et de justifier la conformité aux textes européens de toutes les aides publiques des collectivités locales et des administrations centrales, cela avant le 19 décembre 2008.

Or, c’est justement le mandatement qui justifie les aides et financements publics et fonde l’exclusion théorique de certains services publics du cadre de la «directive service»(1). La remise en cause des aides publiques, est bien l’un des enjeux centraux de la «directive service» : il en a déjà été question pour le logement social, dans le litige qui a opposé les Pays-Bas à la Commission européenne et qui est à l’origine  d’un protocole annexé au Traité de Lisbonne. Elle va se poser dans d’autres domaines de l’action sociale, allant jusqu’à l’aide à l’enfance, l’aide aux personnes âgées...

De même, la transposition de la «directive service» en droit français risque de toucher la garantie décennale en matière de construction(2) qui est une institution très importante et propre à la France. Or elle est de fait remise en question par la «directive service» car les entreprises de construction qui viendront opérer en France ne seront plus obligées de s’y conformer. Dans tous les domaines la «directive service» est décidément porteuse de graves régressions.

Dissuadons le projet Mandelson de casse totale des instruments de défense commerciale de l’Union européenne

En ce premier semestre de 2008, l’ultra libéral Commissaire européen au Commerce international, l’Anglais Peter Mandelson(3) a décidé de reporter «sine die» son projet de «réforme des instruments de défense commerciale de l’Union européenne» invoquant «un contexte politique pas facile».

Cette réforme, dont l'idée avait été lancée en 2006, devait être initialement présentée fin 2007. Elle constituait un véritable encouragement à la délocalisation, avec un désarmement commercial complet de l’Europe et une quasi-disparition des mesures anti-dumping. La «réforme» devait porter surtout sur les mesures antidumping, les plus utilisées, qui permettent d'imposer des taxes aux entreprises exportant vers l'Europe des produits à des prix inférieurs à leurs coûts de production. Le commissaire Mandelson voulait, notamment permettre aux entreprises européennes qui délocalisent une partie de leur production dans des pays émergents à bas coût de main d’œuvre, à faible réglementation sanitaire, sociale et écologique, d'en être exemptées au moins partiellement.

Il souhaitait par ailleurs que les intérêts des importateurs et distributeurs (défendus en particulier par des pays dominants dans les services financiers comme le Royaume-Uni) soient favorisés au détriment des intérêts de l’industrie et des services non financiers. Alors que l’intérêt de tous les salariés du monde, serait à niveau équivalent, de taxer le dumping salarial, fiscal, social, sanitaire et écologique, il s’agissait de mettre encore plus en concurrence les peuples tout en favorisant les intérêts des multinationales européennes.

Alors que le Parlement européen doit adopter un rapport sur les instruments de défense commerciale de l’Union européenne, présenté par le député suédois ultra libéral Fjellner, tout doit être fait pour l’amender de sorte que Peter Mandelson soit dissuadé de remettre sur le tapis son projet mortel pour l’emploi industriel et de service en Europe et dans le reste du monde.

  • Arrêt Corbeau de la Cour de justice européenne de 1993 qui «déclare que les États peuvent conférer des droits exclusifs à des entreprises lorsque cela se révèle nécessaire pour l’accomplissement de missions d’intérêt général ».
  • En France, pendant 10 ans, le constructeur est censé garantir la bonne qualité de la construction. Il doit prouver qu’il n’a pas fait de fautes.
  • Figure du blairisme en Grande-Bretagne.

Le Groupe communiste de POITIERS : sur une gare TGV au coeur de la ville et sur la prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier

Par Jean Paul Dampuré, le 14 mars 2008

Le Groupe communiste de POITIERS : sur une gare TGV au coeur de la ville et sur la prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier

- Le Groupe communiste de POITIERS s’est déjà exprimé favorablement sur cette nouvelle ligne TGV Tours / Angoulème structurante, sur une gare TGV au coeur de la ville et sur la prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier.
- Mais je veux revenir sur ce qui me paraît le plus inquiétant dans ce dossier et qui n’est pas mentionné dans cette délibération alors que ça constitue le blocage de fond : c’est LA PRIVATISATION prévue pour construire et exploiter cette future ligne.
- Comment peut-on à la fois, comme le fait la Droite et d’autres parfois, être pour donner cette nouvelle ligne aux appétits privés et faire semblant de défendre les riverains contre les nuisances possibles ?
- C’est une supercherie car les 2 sont incompatibles !
- En effet les actionnaires privés ne sacrifieront jamais leur rentabilité et leur intérêt financiers pour répondre aux préoccupations légitimes des habitants et riverains.
- Il faut en revenir à une prise en charge intégrale par l’Etat et le Service public de cette ligne structurante !
- C’est la seule façon d’obtenir un haut niveau d’intégration environnementale capable de répondre aux attentes des riverains. Ce qui s’est fait dans ce domaine avec le TGV Sud-Est doit pouvoir être obtenu ici.

C’est donc tout à la fois le financement public et la réponse aux demandes des habitants qu’il faut imposer.

 

- Intervention de Jean-Paul Dampuré, conseiller municipal sur la délibération concernant la future ligne TGV Tours / Angoulème.

LES COMMUNISTES DÉNONCENT LA TENTATIVE D'INTIMIDER CEUX QUI RÉSISTENT

le 20 février 2008

La direction de la RATP s'acharne contre les animateurs des récentes luttes pour la défense des retraites : Au métro, des plaintes en justice ont été déposées sur sept lignes ; deux conducteurs de la ligne 6 sont menacés de révocation. Au Centre BUS des Lilas, dont le directeur est par ailleurs connu comme élu UMP, 33 agents ont reçu une lettre pour entretien préalable. De nombreuses mises à pied ont été prononcées dans plusieurs secteurs.

Le Groupe communiste de POITIERS : ligne et gare LGV Atlantique et prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier

le 14 décembre 2007

Le Groupe communiste de POITIERS : ligne et gare LGV Atlantique et prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier

Interventions de Jean-Paul Dampuré conseiller municipal de Poitiers, porte-parole du groupe des élus communistes et républicains de la CAP. CONSEIL DE LA C.A.P. (Communauté d’Agglomération de Poitiers) du 14 décembre 2007

- Le Groupe communiste de POITIERS s’est déjà exprimé favorablement sur cette nouvelle ligne LGV Atlantique, et sur la prise en compte des exigences des habitants et riverains en terme de protection de leur environnement en particulier.

- Mais je veux revenir sur ce qui me paraît le plus inquiétant dans ce dossier et qui n’est pas mentionné dans cette délibération alors que ça constitue le blocage de fond : c’est LA PRIVATISATION prévue pour construire et exploiter cette future ligne.

- Comment peut-on à la fois, comme le fait la Droite et d’autres parfois, être pour donner cette nouvelle ligne aux appétits privés et faire semblant de défendre les riverains contre les nuisances possibles ???

- C’est une supercherie car les 2 sont incompatibles !

- En effet les actionnaires privés ne sacrifieront jamais leur rentabilité et leur intérêt financiers pour répondre aux préoccupations légitimes des habitants et riverains.

- Il faut en revenir à une prise en charge intégrale par l’Etat et le Service public de cette ligne LGV Atlantique !

- C’est la seule façon d’obtenir un haut niveau d’intégration environnementale capable de répondre aux attentes des riverains. Ce qui s’est fait dans ce domaine avec le TGV Sud-Est doit pouvoir être obtenu ici.

- C’est donc tout à la fois le financement public et la réponse aux demandes des habitants qu’il faut imposer sur la LGV Atlantique.

Les élus du sud Vienne défendent le fret

le 17 novembre 2007

Les élus du sud Vienne défendent le fret

Suite à la décision de la SNCF de supprimer ses transports de fret par le rail dans les plus petites dessertes, les élus du Sud-Vienne se sont mobilisés et une pétition a reccueilli 2500 signatures à Montmorillon.

 

- Source : Centre Presse édition du samedi 17 et dimanche 18 novembre 2007

Grèves : égalité, équité, solidarité

le 13 novembre 2007

Cheminots, agents d'EDF, de la RATP, fonctionnaires s'engagent dans une lutte de grande ampleur pour défendre les régimes de retraite auxquels ils sont légitimement attachés. Le pouvoir Sarkozyste mène une campagne de désinformation massive pour présenter ces régimes comme des privilèges insupportables. C'est une calomnie.

Les dispositions plus favorables des principaux régimes ont des contreparties : la pénibilité du travail, les horaires décalés et le travail le week-end ; un « taux de remplacement » de 10 % plus bas en moyenne que dans le secteur privé car les primes ne sont pas incluses dans le calcul de la retraite, etc. Pas la moindre trace de privilèges dans ces réalités. Le véritable scandale est que le patronat refuse de tenir compte de la pénibilité du travail dans le secteur privé où existent des situations comparables.

Le pouvoir dit vouloir rétablir l'équité. Il se moque du monde et méprise le monde du travail. Car l'équité dont il parle c'est l'alignement vers le bas ! On dégrade d'abord la situation des retraites du régime général, puis on s'attaque ensuite aux régimes spéciaux pour s'attaquer à nouveau à tous les salariés. En fait d'équité, c'est la régression pour tous !

Car l'offensive du gouvernement vise, en réalité, l'ensemble des retraites. François Fillon vient de réaffirmer que la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein devrait passer à 41 annuités entre 2009 et 2012 . Laurence Parisot, la présidente du Medef, réclamait récemment le passage à 42 annuités ! Les campagnes de division, d'opposition des salariés du public à ceux du privé ont pour but d'affaiblir tout le monde pour porter des coups à tous. D'ailleurs qui peut penser qu'en attaquant aux régimes spéciaux, on réglerait le problème global. Les salariés relevant de ces régimes représentent aujourd'hui moins de 5 % de l'ensemble. A qui fera-t-on croire que les mesures les concernant régleront le problème pour les 95 % restants ?

Ils prétendent alors que la France n'a pas les moyens de financer son système social.

C'est un mensonge. Le pays est riche. L'argent coule à flot pour les dividendes des actionnaires, les stock options des grands patrons, la spéculation financière tous azimuts.

Mais le pouvoir met tout en œuvre pour protéger les profits et les grandes fortunes.

En matière de retraites, la véritable question est celle de la part des richesses que la collectivité nationale décide de consacrer aux nouveaux besoins nés de l'évolution démographique. Financer la retraite pour tous sur la base de 37,5 annuités de cotisations aussi bien dans le public que dans le privé est possible. Cela représente 4 points de PIB jusqu'en 2040. Ils seront largement assurés par le doublement des richesses créées dans le même temps. Mais il y a une condition. Il est indispensable de s'attaquer aux vrais privilèges, ceux des actionnaires du CAC 40 et des marchés financiers.

L'attaque massive contre les retraites s'inscrit dans une cohérence plus globale.de la politique Sarkozy- Medef. Il s'agit de tirer drastiquement vers le bas les garanties sociales et les acquis démocratiques au service de « l'attractivité des capitaux » pour les marchés financiers, de la recherche de la « profitabilité maximale » des entreprises de l'alignement sur la construction de l'Europe libérale.

Les mouvements sociaux qui se développent sont une chance pour le pays et pour le monde du travail dans son ensemble. Accepter la régression sociale serait s'engager dans une spirale de déclin et d'apauvrissement dans tous les domaines.Car c'est le « social », c'est la réponse aux besoins qui tire l'économie et l'emploi. Sortir notre pays et notre peuple de l'ornière implique d'autres orientations progressistes. Les moyens existent pour celà à condition d'utiliser l'argent autrement, pour une croissance de progrès social, préservant les ressources naturelles de la planète.

Les salariés ont raison de se battre.

Conférence de presse sur les municipales

le 29 octobre 2007

Voir aussi : les rencontres nationales des élus communistes et républicains

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Visite de Sarkozy à la SNCF : Nicolas Sarkozy ne convainc plus

le 26 octobre 2007

Lors d'une opération de communication dont il est coutumier, Nicolas Sarkozy s'est rendu vendredi matin dans un centre de maintenance de la SNCF à Saint-Denis pour défendre sa réforme des régimes spéciaux.

Sa précipitation témoigne des difficultés à imposer aux forceps sa politique de régression sociale. Car le chef de l'Etat est en difficulté face à une montée générale du mécontentement dans le pays ; internes, justice, personnels naviguant d'air France, chaque jour de nouveaux mouvements sociaux éclosent dans le pays.

Les cheminots ne sont pas dupes d'une réforme qui sous couvert d'un prétendu sauvetage de la retraite par répartition, vise à les faire « travailler plus pour gagner moins ». Si le président veut véritablement s'attaquer au déficit des retraites, qu'il cesse d'opposer les français entre eux et qu'il réforme les financements pour que capital et salariat cotisent au même niveau. C'est ça l'égalité, c'est ça la justice sociale !

Nicolas Sarkozy déni le droit aux français de manifester ; « le choix de la rue dans une démocratie ça n'est pas un bon choix » dénonce-t-il. Mais, manifestement, il ne convainc plus. Plus que jamais, faisons nous entendre et participons nombreux au rassemblement de riposte organisé par le PCF, demain, samedi 27 octobre à 14h à République.

Parti communiste français

Paris, le 26 octobre 2007