Par Pierre Laurent, le 21 juin 2016
Après les attaques contre la construction des logements sociaux dont les franciliens ont tant besoin, voilà Valérie Pecresse qui s'attaque au pass navigo dans les transports.
Alors que la candidate de droite à la présidence de la région s'était publiquement engagée, notamment lorsque nous avions débattu ensemble, à ne pas revenir sur l'acquis du pass Navigo, voilà qu'une fois investie, elle annonce vouloir augmenter le pass à 85€, soit 15€ supplémentaires par mois. La présidente est victime de troubles de la mémoire et surtout se moque du pouvoir d'achat des franciliens.
Pourquoi cette hausse? Parce qu'elle renonce à se battre comme nous l'avons fait pour obtenir les moyens de financement du pass Navigo à tarif unique à 70€, que les élu-e-s communistes ont conquis de hautes luttes, et qui est une avancée majeure et une vraie révolution dans le quotidien des franciliens.
Les moyens de financement existent. Les élu-e-s du Front de gauche à la région proposent une baisse de la TVA transport de 10 à 5,5% et l'augmentation du versement transport payé par les entreprises avec une hausse à 3,5% dans les zones les plus favorisées économiquement. Ces deux recettes permettraient d’obtenir plus de 500 millions d’euros par an.
La région, au nom de ses habitants, doit négocier avec l’État afin que le projet de loi finances pour 2017 dégage ces ressources propres aux transports d’Ile-de-France. Un débat sincère loin des postures politiciennes de Manuel Valls et Valérie Pécresse qui se livrent à un jeu de dupes en se renvoyant la balle. Pendant ce temps, les franciliens, eux, payent l'addition.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
le 26 avril 2016
La journée de grève des cheminots, qui porte sur la question de la réglementation du temps de travail, les salaires, l'emploi, connaît une forte mobilisation. Ce combat qui se mène dans l'unité de toutes les organisations syndicales, pose aussi la question de la sécurité des circulations ferroviaires. En effet, derrière la destruction d'emplois, la dégradation des conditions de travail, la diminution des moyens financiers, c'est la sécurité des usagers et salariés de la SNCF qui se joue. Le gouvernement et la direction de la SNCF sont prêts à les sacrifier au nom de la compétitivité et de la rentabilité. C'est la logique de la loi El Khomri adaptée à la SNCF.
Ce mouvement repose donc sur une haute idée du service ferroviaire et de l’intérêt général.
Les communistes sont partie prenante de ce mouvement, comme ils le sont des luttes actuelles notamment contre la loi travail. Cette journée de mobilisation à la SNCF comme celle du 28 avril puis du 1 mai participent d'une même mobilisation.
Le PCF a rendu public un manifeste pour un grand service public ferroviaire d'avenir. Ce mouvement est l'occasion de le populariser, d'en débattre, de le proposer largement à la signature car il s’agit là d’une grande question de société qui doit tenir une place centrale dans le débat politique.
le 18 mars 2016
le 19 février 2016
Suivant les préconisations du rapport « DURON » sur l’avenir des trains d’équilibres du territoire, rendues en mai 2015, Alain Vidalies, secrétaire d’état aux transports, a annoncé ce matin la disparition quasi-totale des trains de nuit. Seules les lignes Paris-Austerlitz-Briançon et Paris-Austerlitz-La Tour-de-Carol sont maintenues. Cette annonce sera effective dès l’été prochain.
La volonté de désengagement est justifiée par l’Etat en raison du coût trop élevé que représente les trains de nuits.
Deuxième annonce, ces lignes pourront être cédées à des opérateurs privés. Une fois de plus la logique concurrentielle prônée par l’Union Européenne et soutenue par le gouvernement français met à mal le service public ferroviaire.
Ces annonces, qui concernent des trains qui relèvent de l’intérêt national, remet en cause à la fois l’égalité d’accès au territoire ainsi que l’aménagement du territoire.
Nous ne laisserons pas faire.
Engagé dans « la bataille du rail », nous continuerons à œuvrer au quotidien pour que perdure et se développe un service public ferroviaire de qualité, accessible à tous et quel que soit son lieu sur le territoire.
le 22 décembre 2015
le 11 décembre 2015
le 06 novembre 2015
Élection régionale des 6 et 13 décembre 2015
Le projet du Front de Gauche est disponible à cette adresse:
http://www.nosviesdabord.fr/doc/FDG_projet_24pages.pdf
Par Communication nationale, le 21 octobre 2015
► Utiles au quotidien, écologiques, créateurs d'emplois, le transport public ferré devrait être une priorité stratégique du gouvernement et des Régions
► De déréglementations en privatisations, à force de casse du service public, la situation est devenue invivable pour les usagers comme pour les salariés
► Le vote du 6 décembre pour la liste du Front de gauche sera l'occasion de porter des exigences avec les moyens correspondant dans ce domaine aussi
Le déplacement en train (TER, RER, intercités…..) est une nécessité pour un grand nombre de salariés, de lycéens, d’étudiants… Chaque jour ils sont des millions à l‘utiliser pour aller travailler, étudier et s'éviter des heures perdues et tendues dans les embouteillages ou les longs déplacements.
Utile aux usagers, le rail est aussi utile écologiquement pour diminuer la circulation automobile et réduire la pollution, tant pour le transport des personnes que des marchandises. Son développement est de nature à répondre au défi de la COP 21.
Le ferroviaire est par ailleurs un élément important pour l’aménagement du territoire et lutter pour le désenclavement. C’est enfin un atout pour l'industrie française, en termes d'emplois, d'innovation et de performance.
Toutes ces raisons devraient logiquement pousser à la mise en place d’une stratégie nationale cohérente autour de ces atouts pour améliorer la vie de nos concitoyen-nes. Ce n’est pas le cas. La logique du profit à court terme, pèse sur les choix.
La situation des transports devient de plus en plus invivable autant pour les usagers que pour les personnels qui tentent, au mieux, d'assurer le service public. Les retards se multiplient, les dessertes sont insuffisantes, les prix trop élevés, les gares déshumanisées. Depuis 1994, la droite a mis fin à la péréquation qui permettait aux lignes rentables de financer les lignes non rentables. Sous injonction des marchés financiers, de lois ferroviaires en directives européennes, avec Sarkozy comme avec Hollande, le rail a été déréglementé, le service public cassé, l’État a abandonné toute ambition en se défaussant sur les Régions auxquelles il ôte les moyens financiers nécessaires. La SNCF veut accroître sa « compétitivité » sur le dos des usagers et des cheminots. Le souci de rentabilité a remplacé les valeurs de service public et de solidarité . Tout cela pour ouvrir le transport à la « concurrence libre et non faussée » et pour le profit comme première finalité.
C'est au moment où le gouvernement prévoit la suppression de nombreuses lignes régionales, de dessertes de gares et des trains de nuit qu'Emmanuel Macron fait voter sa loi libéralisant totalement les autocars « pour que les pauvres puissent voyager ». Ou plutôt pour que les entreprises privées fassent des profits ? Quel mépris ! Mépris pour les citoyen-ne-s et les salarié-e-s., leur confort et leur sécurité. Mépris pour nos territoires dont certains, là où la rentabilité ne sera pas au rendez-vous, deviendront des déserts. Mépris pour la planète ; avec des centaines d'autocars nouveaux sur nos routes, au moment où s'ouvre la COP21,.
Le 6 décembre, avec le vote Front de gauche dans votre Région, vous pourrez dire oui :
► Oui à un fort investissement matériel, humain et financier pour développer le service public du transport ferroviaire solidaire
► Oui à un fonds d'investissement et de modernisation des équipements permettant un accès facilité à l'investissement et à la recherche financé notamment par une taxe sur les autoroutes
► Oui à une baisse des tarifs du train et à la gratuité pour certaines catégories de personnes
► Oui à la relance du transport de marchandises par voie ferrées pour diminuer le nombre de camions
Par Pierre Laurent, le 07 octobre 2015
Ce matin, présent aux côtés des salariés des Ateliers de Construction du Centre (ACC) devant le siège du STIF à Paris, j'ai réaffirmé que l'avenir industriel des ACC, unique outils industriel français de la rénovation du materiel ferroviaire, est essentiel.
Grâce à la mobilisation des salariés, un premier acquis a été arraché ce matin. Le STIF a effectivement voté à l'unanimité la rénovation pour les ACC, du MF77, lignes 7 et 8 de la RATP. C'est une première victoire, un encouragement certain pour les salariés des ACC qui luttent pour la préservation de l'emploi industriel.
Basés à Clermont-Ferrand, les Ateliers de Construction du Centre (ACC) sont spécialistes de la rénovation des trains. Le redressement judiciaire des ACC est imminent. 320 personnes sont menacées, sans compter les nombreux sous-traitants.
Face à la diminution drastique des commandes publiques, l’existence même des ACC est menacée. Il s’agit d’une démonstration criante du caractère absurde des politiques d’austérité qui raréfient les commandes publiques et détruisent l’emploi local dans un contexte de chômage de masse.
Les conséquences d’un redressement judiciaire laissent craindre un désastre humain, social et économique en Auvergne. Par ailleurs, alors que la rénovation des trains est une attente très forte des usagers d’Ile-de-France et d’au-delà, comment pourrions-nous rester inactifs face à la disparition de cet outil industriel unique ?
Il est indispensable qu’une solidarité s’exprime urgemment entre les territoires pour sauver les ACC qui sont au cœur de l’économie locale et des politiques nationales d’amélioration des conditions de transport des usagers.
Conscients du caractère stratégique de ce savoir-faire et face aux risques graves qui pèsent sur l’emploi, les élu-e-s communistes (Laurence COHEN, André CHASSAIGNE, Pierre GARZON, Jacques BAUDRIER et d’autres) sont intervenus auprès du Gouvernement, de la Région Ile-de-France, de la SNCF et de la RATP pour faire entendre raison.
Malgré la commande annoncée du STIF, les Ateliers de Construction du Centre ne sont pour autant pas sauvés. C'est pourquoi, j'adresse aujourd'hui un courrier à tous les présidents de régions pour les inciter à passer commande auprès des Ateliers de Construction du Centre.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
le 22 septembre 2015
Le jugement rendu par le Conseil des Prud’hommes de Paris en faveur des 800 cheminots marocains ou d’origine marocaine est une formidable victoire dans le combat pour l’égalité alors que le critère de la nationalité avait trop longtemps maintenu dans des conditions inférieures ceux appelés les « chibanis » car ils luttèrent pour leurs droits à leur retraite quand ils constatèrent qu’elle était bien inférieure à leurs collèges français disposant du statut des cheminots.
Recrutés directement au Maroc dans les années 70, triés sur le critère « aptes à tout » car en bonne santé et forme physique, ces ouvriers furent Agents « de mouvement », « reconnaisseurs », « aiguilleurs », « au charbon » ou « au graissage ». Ils firent le même boulot que leurs collègues français mais ne bénéficièrent pas des mêmes avantages en matière d’évolution de carrière, de médecine, de jours de carence et de retraite.
Cette victoire met en lumière les conditions d’exploitations de ces ouvriers immigrés considérés sous le seul angle de la force de travail dans une période où la société française considérait qu’ils avaient vocation à rentrer au pays. Cette victoire devrait encourager à porter haut et fort le combat pour l’égalité pour toutes et pour tous et à agir pour faire reculer toutes les discriminations.
Fabienne HALOUI Responsable à la lutte contre les racismes et pour l’égalité des droits au PCF